La Mauritanie enregistre, cette année, un déficit de fourage de 95% mettent en gardent les experts du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), réuni au siège de l’OCDE à Paris, a-t-on appris ce jeudi.
Cette détérioration pourrait avoir des incidences sur la cohabitation entre éleveurs et cultivateurs dans les zones de transit ou d'accueil.
Selon le même constat, relayé par les médias internationaux, "les récoltes céréalières ont légèrement progressé de façon globale durant la campagne 2017-18, à 67,7 millions de tonnes (+2,5% par rapport à 2016-17), mais des baisses sensibles sont enregistrées dans plusieurs pays et les prix des denrées locales, céréales et tubercules restent « plus élevés que la moyenne des cinq dernières années ».
Les pasteurs seraient les principaux concernés par la situation alimentaire « critique » notamment au Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.
Cette situation précaire expliquerait, peut-être, celle qui prévaut entre la Mauritanie et le Mali où des éleveurs mauritaniens appellent leurs autorités à intervenir chez leurs homologues maliens pour que ces dernières allègent les formalités de la transhumance du bétail.
La Mauritanie recèle une importante ressource animalière qui transhume souvent vers le Mali et le Sénégal. Ce dernier avait l'année dernière demander aux éleveurs mauritaniens de sortir de ses aires au prétexte d'une forte pression sur ses pâturages.
Rappelons enfin que l'Opposition mauritanienne a dénoncé la passivité des autorités de Nouakchott à agir pour venir en aide aux éleveurs dont le cheptel est menacé.