Sahara Médias - Un groupe de chauffeurs marocains a lancé un appel à l’aide après avoir été bloqué à Nouakchott, depuis près de trois semaines, après que le front Polisario ait décidé de fermer le point de passage frontalier d’El Ghergaratt entre le Maroc et la Mauritanie.
Ces chauffeurs se donnent tous les jours rendez-vous, dans un café sur l’avenue Cheikh Zayed Ben Soultane Al Nahyane, dans le quartier de Tevrag Zeina, sirotent leurs cafés et tendent l’oreille du côté d’El Ghergaratt.
Ces chauffeurs sont des habitués du tronçon Tanger-Lagos, reliant l’Europe aux pays ouest africains, au sud du Sahara, à bord de camions marocains chargés de marchandises et de produits agricoles.
Depuis la fermeture par le front Polisario du point de passage d’El Ghergaratt, ces chauffeurs se sont retrouvés bloqués à Nouakchott mais aussi dans d’autres pays de leurs destinations.
L’un des chauffeurs, qui s’est confié à Sahara Medias, a qualifié de difficile leur situation, car a-t-il dit nous avons des engagements personnels et familiaux que nous ne pouvons honorer aujourd’hui.
En fermant le passage, ajoute le chauffeur, le Polisario a étranglé les pays ouest africains, et créé un danger dans la région qui impacte négativement sur tout le monde.
L’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chabar, a rencontré les chauffeurs bloqués à Nouakchott pour s’enquérir de leur situation et écouter leurs problèmes avant de leur octroyer des produits alimentaires et d’autres aides.
Le diplomate marocain a dit que l’ambassade et le consulat marocains œuvrent à la solution des problèmes qui concernent les autorités marocaines et mauritaniennes.
Pour sa part la députée, Fatimetou mint Khattri, président du groupe d’amitié mauritano-marocain, a appelé les mauritaniens et les bonnes volontés, à offrir aux chauffeurs marocains, bloqués à Nouakchott, de bonnes conditions de séjour, « des frères et des hôtes chez nous » a-t-elle notamment déclaré.