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À compter du 23 octobre 2025, les citoyens mauritaniens devront déposer une caution de 5 000 à 15 000 dollars pour obtenir un visa américain de type B1/B2 (affaires ou tourisme).
La Mauritanie figure parmi les pays concernés par ce dispositif, aux côtés du Mali, de la Tanzanie, de Sao Tomé-et-Principe, du Malawi, de la Zambie et de la Gambie, selon une note du Département d’État américain publiée le 8 octobre.
Cette mesure découle d’un programme pilote prévu par la loi américaine sur l’immigration (INA Section 221(g)(3)), fondé sur le taux de dépassement de séjour des détenteurs de visas temporaires.
Les demandeurs devront remplir le formulaire I-352 et payer la caution via la plateforme Pay.gov, uniquement après instruction d’un officier consulaire. Le paiement de la caution ne garantit pas l’obtention du visa.
Les titulaires devront également entrer et sortir des États-Unis uniquement par les aéroports de Boston, New York (JFK) ou Washington Dulles.
La caution sera restituée si le détenteur respecte les conditions de séjour. En cas de dépassement ou de demande d’asile, la somme sera confisquée.
Pour de nombreux observateurs, cette mesure sonne comme une nouvelle forme de discrimination visant certains pays africains.
« L’idée d’imposer des garanties financières massives à des citoyens ordinaires, souvent à faible revenu, pour un simple visa touristique, est une humiliation déguisée », estime un diplomate mauritanien interrogé par Le Quotidien de Nouakchott.
Certains y voient une continuation du durcissement migratoire américain, déjà perceptible sous les précédentes administrations, tandis que d’autres redoutent un effet domino : d’autres pays occidentaux pourraient être tentés d’adopter des pratiques similaires.
Alors que les États-Unis prônent la coopération et le dialogue avec l’Afrique, cette décision risque d’envoyer un signal contradictoire.
En ciblant la Mauritanie et d’autres pays africains, Washington renforce l’impression d’un traitement inégalitaire et économiquement discriminant, au moment même où la diplomatie américaine cherche à regagner de l’influence sur le continent.