Sahara Médias - La troisième conférence ministérielle de l’initiative « Désert to Power » qui s’est ouverte ce jeudi au centre international des conférences de Nouakchott s’est achevée dans l’après-midi.
Cette conférence est organisée en collaboration avec la banque africaine de développement sous le thème : « partenariat entre les secteurs public et privé pour développer les projets énergétiques ».
Le rapport adopté à l’issue des travaux note l’urgence d’inviter les autres partenaires techniques et financiers à soutenir l’Initiative « Désert to power » à encourager le renforcement des fonds climatiques soutenant l’Afrique, et particulièrement les pays du Sahel, tel que le Fonds pour l’Energie Durable en Afrique (SEFA) qui finance déjà la préparation de plusieurs projets de l’Initiative.
Le rapport souligne également la nécessité d’inciter davantage les acteurs du secteur privé à s’engager, dans l’investissement des mini-réseaux verts pour contribuer à l’atteinte de l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030.
Le document adopté invite la « Taskforce» à mettre en place un mécanisme simplifié et standardisé pour aider ces pays à construire des centrales solaires avec la participation du secteur privé local et international, et à des coûts compétitifs du kWh.
Il appelle aussi à la mise en place d’un cadre régulier d’échanges avec le secteur privé dans l’objectif de promouvoir des partenariats publics privés mutuellement avantageux dans le sous-secteur de l’énergie électrique.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, Abdessalam ould Mohamed Saleh avait dit que le développement du partenariat entre les secteurs public et privé était déterminant pour atteindre les objectifs de ce projet.
Il a ajouté qu’une crise énergétique profonde est intervenue au lendemain de la récession économique qui a suivi la pandémie du covid-19 et qui a fortement impacté la situation économique et sociale dans la majorité des pays en développement.
Il a enfin dit que les études réalisées dans le cadre du projet ont révélé la nécessité d’offrir l’électricité à plus de 30 millions de personnes à l’horizon 2030.
Pour sa part le vice-président de la BAD Kevin Kariuki, a indiqué que l’objectif de cette initiative est de renforcer les capacités des cinq pays du Sahel en établissant la possibilité d’une communication globale entre ces pays et en développant des solutions aux problèmes énergétiques.
Il a ajouté qu’un milliard de dollars sera mobilisé, afin de réduire les risques associés à l’investissement dans des projets énergétiques dans les pays.
Dans le cadre de la stratégie de l’initiative il a été adopté une approche participative dans les pays du Sahel, ajoutant qu’une plateforme sera créée destinée à déceler les opportunités de partenariat entre les secteurs public et privé.
Pour sa part, le président de la commission d’orientation de l’initiative, Moustapha Bakouri, a dit que cette initiative a enregistré un progrès important sur la voie de la mise en place d’un plan réel pour le développement.
Il a ajouté que 200 millions de dollars ont été mobilisés auprès des différents partenaires financiers, comme le fonds d’investissement climatique, le gouvernement suédois et notamment les ressources obtenues auprès de la banque africaine de développement.
A cette session ont assisté les ministres en charge du portefeuille de l’énergie du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad en plus de cadres du ministère de l’énergie, des représentants des pays membres du groupe du G5 Sahel et des partenaires techniques et financiers.