Le Calame - Tentative de holdup dans une pharmacie
Samedi 22 Mai vers seize heures, un seul vendeur au comptoir d’une pharmacie déserte de clients, au Ksar. Il consulte un ordinateur, tandis que le caissier, dans sa cage de verre, compte des billets. Un colosse au teint foncé entre précipitamment et se dirige vers la caisse. « Hé, par ici ! »,hèle le vendeur.
L’homme ne semble pas l’avoir entendu et contourne le guichet vers l'entrée de la caisse. La porte en est heureusement verrouillée. L’excité sort une machette et menace de casser les vitres si le caissier n'ouvre pas.
Le vendeur adresse un rapide coup de téléphone à un employé de sécurité de la clinique voisine. Le malfaiteur l'aperçoit et lui ordonne de lui passer une copie de la clef ou« je vais te tuer ! », hurle-t-il.
Et l'autre de faire semblant de la chercher dans plusieurs tiroirs, histoire de gagner du temps avant l'arrivée des secours. Quelques minutes plus tard, plusieurs agents de sécurité privée surgissent dans la pharmacie, armés de gourdins et de barres de fer.
Cerné, le malfrat ne sait plus que faire, sinon de menacer de tuer qui tenterait de l’approcher. La situation s’éternise une bonne trentaine de minutes, jusqu’à l'intervention de la police qui désarme, ligote et conduit au commissariat le braqueur, sous les yeux d'une énorme foule de badauds. Il s'agit d'un récidiviste fraîchement sorti de bagne et complètement drogué.
Deux cadavres à Tweila…
Il y a trois jours, une patrouille de la gendarmerie découvre, à deux kilomètres l’un de l’autre, deux cadavres en décomposition non loin de Killida, une localité située à une vingtaine de kilomètres au Nord-est de Nouakchott, dans la zone de Tweila. Deux hommes, apparemment morts depuis plusieurs jours.
Les voici évacués à la morgue de l'hôpital Cheikh Zayed après le constat des autorités judiciaires et administratives. L’autopsie révèle qu'ils sont morts de soif durant les journées chaudes qu'a connues le secteur.
À en juger par le matériel découvert avec eux, l'un d'eux devait être berger et l’autre à la recherche de cure-dents pour les vendre. N’en déplaise aux rumeurs, la piste criminelle a été complètement écartée par l'enquête. Les deux cadavres ont été inhumés sans être identifiés.
...Un troisième à Dar El Beidha !
Dar El Beidha fait encore parler de lui ! Zone à hauts risques, la délinquance y atteint un taux très élevé et le crime est au quotidien. L'opinion publique demeure sous le choc des meurtres commis tout dernièrement dans ce populeux quartier.
Sidi ould Yebba tué chez lui par son chauffeur qui s’empressait en suivant d’aller proposer sa voiture à la vente ou encore ce jeune égorgé de sang froid par son ami à la lumière d'un réverbère, sous les yeux des passants...
Vendredi 21 Mai, c’est à la mi-journée qu’une femme découvre sa jeune nièce pendue au plafond d'une chambre, par un morceau de toile. Les curieux se rassemblent, on s’étonne : à peine âgée de quatorze ans, K. M. était réputée sans problèmes. La police vient cerner le lieu et éloigner la foule. Le substitut du procureur vient plus tard établir le constat.
La police ouvre alors une enquête. La défunte ne souffrait d’aucun mal psychique ou moral, insistent les siens et leur entourage, la thèse du suicide est pour le moment écartée. Wait and see.
Mosy