Réunis dimanche dernier à Ouagadougou au Burkina Faso, les chefs d'état-major des armées du G5 Sahel ont procédé à la révision de leurs documents-cadres. A l’issue de la rencontre, les responsables se sont entendus sur l’élargissement des marges de manœuvre des différentes armées de l’organisation.
Les nouvelles mesures permettront désormais aux forces de défense des pays du G5 Sahel de poursuivre les combattants terroristes dans les pays voisins, sur 100 km au-delà de leur frontière. Jusque-là, les accords-cadres de la Force G5 Sahel ne permettaient aux pays d’intervenir que sur une bande de 50 km de part et d’autre des frontières communes.
Pour les responsables, cette nouvelle mesure permettra une meilleure flexibilité dans la mise en œuvre des opérations de la Force conjointe G5 Sahel. Les nouvelles décisions sont considérées comme un véritable changement de posture dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les autres menaces sécuritaires, alors même que la force conjointe est loin d’être totalement opérationnelle sur le terrain. Réunissant le Mali, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso, cette organisation peine à concrétiser les plans élaborés par ses dirigeants depuis 2014, principalement en raison d’un manque de financement.
« Durant ces 48 heures, nous avons passé en revue tous les documents-cadres de la Force du G5 Sahel pour lui permettre une liberté d'action. Avant, les bataillons qui faisaient partie de la force conjointe ne pouvaient pas manœuvrer en dehors de leur territoire. Aujourd'hui après nos travaux, il est possible qu'un bataillon quitte son territoire pour venir en appui à une autre force dans une autre zone », a déclaré le chef d'état-major des armées burkinabè, le général Moïse Miningou, cité par Xinhua.
Moutiou Adjibi Nourou (agencecofin.com)