
La commission technique de l’environnement et du développement durable, instance préparatrice de la sixième session de la commission d’orientation émanant du Conseil national de l’environnement, a tenu une réunion stratégique, mercredi à Nouakchott. Placée sous la présidence du Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, M. Moulaye Brahim Moulaye Brahim, cette séance a rassemblé les représentants des départements ministériels concernés et des experts éminents du secteur. L'objectif était de peaufiner l'agenda environnemental national en vue d'une prochaine réunion décisive du comité directeur du Conseil national.
Un agenda chargé : Plans quinquennaux et stratégies nationales à l'examen
Les travaux de la commission se sont concentrés sur l'examen et l'adoption d'un portefeuille de documents stratégiques fondateurs pour l'avenir du pays. Au cœur des débats :
-Le Plan Quinquennal National pour l’Environnement et le Développement Durable (2026-2030), feuille de route pour les cinq prochaines années ;
-La Contribution Nationale Déterminée (CDN) dans sa troisième version, engagement clé du pays dans la lutte contre les changements climatiques ;
-La Stratégie Nationale pour la Biodiversité à l’horizon 2030, visant à préserver le patrimoine naturel ;
-La Cinquième Déclaration Nationale sur les Changements Climatiques ;
-Le projet de Stratégie Nationale pour les Réserves Côtières, crucial pour la protection du littoral ;
-Le projet de Stratégie Nationale pour l’Atténuation des Risques Naturels.
Cet ensemble constitue l'armature réglementaire et opérationnelle destinée à renforcer le système national de gouvernance environnementale.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général, M. Moulaye Brahim Moulaye Brahim, a inscrit cette session dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Président de la République, Son Excellence M. Mohamed Cheikh El Ghazouani. Il a rappelé la vision présidentielle qui appelle à renforcer la gouvernance environnementale, intégrer systématiquement les dimensions environnementale et climatique dans les politiques de développement, et ancrer les principes du développement durable comme un choix stratégique national et une condition essentielle pour le bien-être des générations futures.
Il a souligné le rôle pivot de la commission technique, qualifiée de « maillon essentiel » assurant la coordination et la consultation intersectorielle, et préparant les documents de référence pour adoption par l'instance d'orientation.
Des outils pratiques pour relever des défis concrets
Le secrétaire général a précisé que les documents soumis à discussion sont bien plus que des textes administratifs. Ils représentent « des outils pratiques pour renforcer nos capacités nationales » à affronter des défis urgents : la désertification, la rareté de l'eau, et les pressions croissantes sur les ressources naturelles.
Face à l'ampleur de ces enjeux, M. Moulaye Brahim a insisté sur la nécessité d'un travail en parfaite harmonie entre tous les secteurs, et ce, « sous la supervision directe du Premier ministre, M. Moctar Djay », marquant ainsi l'importance accordée au plus haut niveau de l'État à cette coordination.
Un hommage aux experts et un appel à la coordination renforcée
M. Moulaye Brahim a salué les efforts considérables et l'engagement constant des experts et cadres ayant contribué à l'élaboration de ces stratégies. Il a également relevé la nécessité de poursuivre et d'intensifier les échanges de données et d'expériences entre les parties prenantes. Cette coordination renforcée est présentée comme la clé pour garantir des décisions éclairées et une mise en œuvre efficace des futurs programmes et projets.
La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de personnalités illustrant l'approche inclusive et partenariale de la démarche, notamment le président du groupe parlementaire pour l’environnement et le développement durable, et le représentant résident du PNUD (au nom des partenaires au développement), aux côtés de nombreuses autres figures impliquées.
Cette réunion technique marque une étape préparatoire vitale pour doter le pays d'une politique environnementale cohérente, ambitieuse et opérationnelle, traduisant en actes la volonté politique affichée des plus hautes autorités de l'État.

%20(1).png)

