
Le ministère de la Fonction publique et du Travail, en partenariat stratégique avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), a organisé, mercredi à Nouakchott, un atelier de travail dédié à l’élaboration d’une stratégie nationale de migration de travail en Mauritanie. Cet atelier d’une journée a réuni 25 participants issus d’organismes nationaux et internationaux, d’institutions publiques, de la société civile et d’experts spécialisés, reflétant une approche inclusive et multipartite.
Objectifs : examiner, harmoniser et planifier
L’atelier poursuivait un triple objectif :
-Présenter et examiner l’approche et les normes de l’OIT en matière de politiques nationales de migration de travail ;
-Travailler concrètement au cadre et au contenu de la future stratégie nationale mauritanienne ;
-Impliquer tous les acteurs du marché du travail pour discuter des prochaines étapes et de la méthodologie nécessaires. L’accent a été mis sur l’amélioration et l’harmonisation du plan d’action pour donner à cette stratégie une base opérationnelle solide et consensuelle.
Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du ministère de la Fonction publique et du Travail, M. El Bekaye Abdelkader El Khou, a situé cette initiative dans le cadre de la vision du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani. Il a indiqué que cette stratégie « reflète l’engagement du Président de la République à mettre en place un système global de gestion de tous les aspects de la vie dans notre pays », permettant une meilleure exécution des missions par toutes les parties prenantes.
Il a précisé que cela impliquait de réglementer la migration professionnelle en conformité avec les engagements internationaux de la Mauritanie, tout en ouvrant « de nouvelles perspectives pour l’emploi, le développement du capital humain et le renforcement des partenariats en matière de mobilité professionnelle ».
Une approche équilibrée : Accueil et protection des diasporas
M. El Khou a souligné la double dimension de la politique migratoire mauritanienne : « Notre pays accueille les travailleurs des nations sœurs et amies, [et] compte également sur ses propres citoyens qui choisissent d’émigrer. » Il a salué le partenariat fructueux avec l’OIT, qui a, selon lui, permis « des progrès significatifs en matière de principes et de droits fondamentaux au travail », renforçant ainsi les efforts nationaux pour garantir à tous les travailleurs, nationaux et étrangers, le droit de « travailler dans la dignité ».
L'Engagement de l'OIT pour un cadre protégé et harmonieux
Prenant la parole, Mme Aurélia Sacatti, représentante de l’OIT, a salué la participation active et la coopération historique des institutions mauritaniennes. Elle a mis en avant l’importance d’une collaboration élargie incluant les partenaires sociaux, la société civile et les institutions de protection.
Elle a réaffirmé l’engagement de l’OIT à mobiliser toutes les parties prenantes dans le respect des spécificités nationales, et à travailler à l’harmonisation des politiques avec les systèmes existants des secteurs public et privé. L’objectif ultime, a-t-elle insisté, est de « garantir la sécurité réelle des travailleurs migrants » tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire national.
La présence notable du secrétaire général du ministère de l’Autonomisation des jeunes, de l’Emploi et des Sports, ainsi que de représentants d’organisations de la société civile et d’experts, a permis des échanges riches et concrets. Cet atelier constitue une première étape cruciale vers l’adoption d’un cadre stratégique visant à transformer la migration de travail d’un phénomène subi en un levier de développement, de coopération et de protection des droits, pour et par tous les acteurs concernés.

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