Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, s’est envolé ce matin en direction de Tunis où il doit prendre part au 30e sommet des chefs d'Etat de la Ligue des pays arabes, prévu le 31 mars 2019.
Miné par les clivages entre l’Arabie Saoudite et le Qatar, le sommet risque de se terminer, une fois de plus, en queue de poisson malgré la position, à mi-chemin, que la Tunisie adopte vis-à-vis de tous les pays arabes.
Son choix n’est d’ailleurs pas fortuit et a été commandé à Bahrein pour pouvoir accueillir les « frères ennemis ».
Exceptées la crise syrienne, la guerre au Yemen et la situation en palestine, seule la décision de Trump de reconnaitre le Golan syrien pourrait rassembler les pays arabes qui y voient une violation grave de la légalité internationale. L’Arabie saoudite a déjà rejeté la décision du président américain.
Le gouvernement mauritanien ne sera pas neutre, ni étranger à ces clivages. Il a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar dans le cadre de la crise qui opposait le premier à l’Arabie saoudite, son principal pourvoyeur bilatéral de fonds.
Ce sera, sans doute, le dernier sommet auquel le président sortant, Mohamed Abdelaziz, prendra part après l'élection présidentielle de juin prochain.