
Le Conseil des ministres, réuni mercredi à Nouakchott, a adopté un projet de décret fixant les obligations des entreprises d’exploitation minière en matière d’intégration des énergies renouvelables dans leur consommation électrique.
Selon le texte approuvé, toutes les sociétés minières opérant sur le territoire national seront tenues d’augmenter la part des énergies renouvelables dans leur mix électrique d’au moins 5 % par an, et ce jusqu’en 2030. Cette mesure marque un tournant dans la politique énergétique du pays, où le secteur minier représente l’un des principaux consommateurs d’électricité.
Une commission de suivi pour contrôler l’application du décret
Le projet de décret prévoit également la création d’une commission mixte de suivi, chargée de veiller à la progression annuelle de la part des énergies renouvelables produites et utilisées par les sociétés minières. Cette commission aura pour mission de contrôler les engagements des entreprises, d’identifier les éventuels retards et de proposer des mesures correctives.
Une décision inscrite dans la stratégie énergétique nationale
Le ministre de l’Énergie et du Pétrole a expliqué que cette initiative s’inscrit dans la stratégie adoptée par l’État pour mettre en œuvre les orientations économiques du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Celle-ci repose sur une montée en puissance des énergies propres, en particulier dans les secteurs à forte consommation comme l’exploitation minière.
Selon le ministre, un comité ad hoc avait été mis en place en amont. Ce comité a recommandé que les compagnies minières s’engagent à intégrer un minimum de 5 % d’énergies renouvelables dans leurs opérations jusqu’en 2030, une exigence désormais formalisée par le décret.
Des sanctions sous forme d’investissements obligatoires
La commission de suivi sera tenue d’évaluer chaque année le niveau de conformité des entreprises. En cas de manquement aux obligations fixées, les sociétés concernées seront tenues de réaliser des investissements destinés à renforcer l’accès à l’électricité dans les zones rurales, une mesure qui vise à convertir les manquements en contributions directes au développement local.

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