
Le ministère de la Santé a confirmé ce lundi soir le décès de trois personnes atteintes de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) dans les wilayas du Trarza (Rosso), du Brakna (Aleg) et de l’Assaba (Kiffa).
Dans un communiqué rendu public, le département a précisé que la situation est « sous contrôle », tout en appelant la population à éviter la propagation de rumeurs et à respecter scrupuleusement les mesures préventives.
Une riposte coordonnée
Face à l’apparition de ces cas, les autorités sanitaires ont déclenché immédiatement le plan national de réponse épidémiologique. Une cellule de crise a été mise en place et travaille en étroite coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les partenaires techniques afin de limiter tout risque de propagation.
Le ministère a rappelé que, selon les enquêtes épidémiologiques en cours, les cas enregistrés sont liés à un contact direct avec des animaux infectés ou leurs produits, et non à une transmission interhumaine, laquelle n’a jamais été scientifiquement démontrée.
Qu’est-ce que la fièvre de la vallée du Rift ?
La FVR est une maladie virale touchant principalement les animaux d’élevage (ovins, caprins, bovins, camélidés). Chez l’homme, elle se manifeste le plus souvent (dans plus de 98 % des cas) sous une forme bénigne, aux symptômes proches de la grippe : fièvre, céphalées, douleurs musculaires et fatigue.
L’infection peut survenir : lors de la manipulation ou de l’abattage d’animaux infectés, par la consommation de lait non bouilli ou de viande insuffisamment cuite, plus rarement, à travers les piqûres de moustiques porteurs du virus.
Mesures de prévention recommandées
Le ministère a insisté sur plusieurs gestes de protection, en particulier à l’intention des éleveurs, bouchers et vétérinaires : port de gants et d’équipements de protection, signalement immédiat de tout avortement suspect dans les troupeaux, lavage régulier des mains.
Pour l’ensemble des citoyens, les consignes sont claires : cuire soigneusement la viande et bouillir le lait avant consommation, éviter la consommation de sang animal, utiliser moustiquaires et répulsifs, consulter rapidement un centre de santé en cas de fièvre, de céphalée ou de douleurs musculaires.
Un appel au calme
Tout en confirmant la mobilisation complète des structures sanitaires et la disponibilité des moyens nécessaires, le ministère a voulu délivrer un message de sérénité : « La situation est sous contrôle et fait l’objet d’un suivi rapproché. Les mesures préventives, lorsqu’elles sont respectées, sont très efficaces. »
Il a enfin exhorté la population à la responsabilité collective, en évitant la propagation de rumeurs infondées et en s’informant exclusivement via les canaux officiels du ministère.
« Ensemble, protégeons notre santé », conclut le communiqué.