
La Première Dame de la République Islamique de Mauritanie, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah, a participé ce jeudi en tant qu’invitée d’honneur à l’atelier de validation du plan d’action 2025-2030 de l’Association des Femmes dans les Mines d’Afrique (WiM-Africa), organisé par cette plateforme continentale.
Intervenant par vidéoconférence, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah a prononcé un discours lors de cette cérémonie, saluant l'approche ambitieuse et inclusive adoptée par WiM-Africa. Elle a souligné l'importance fondamentale de renforcer le rôle des femmes africaines dans le secteur minier, en mettant l'accent sur la valeur ajoutée, le leadership et l'autonomisation économique.
La Première Dame a insisté sur le fait que cette dynamique épouse parfaitement les grandes orientations du continent et s'aligne sur les objectifs de développement ambitieux portés par l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui vise une Afrique prospère et intégrée, dirigée par ses citoyens.
Son engagement en faveur de l'autonomisation des femmes et du développement durable a apporté une caution morale significative aux travaux de l'atelier. La présence et le discours de la Première Dame ont ainsi conféré une envergure particulière à cet événement, réaffirmant la volonté de haut niveau d'accompagner les initiatives qui promeuvent l'équité de genre et une meilleure intégration des femmes dans les secteurs clés de l'économie africaine, comme le secteur minier.
La validation de ce plan daction pour la période 2025-2030 marque une étape cruciale pour WiM-Africa, qui œuvre à créer un environnement minier continental plus inclusif et équitable, où les femmes peuvent pleinement contribuer au développement socio-économique.
Voici le discours prononcé par la Première Dame :
“Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
C’est un honneur et un plaisir pour moi de participer à cette importante rencontre. Je tiens tout d’abord à exprimer ma sincère gratitude à toutes les Premières Dames présentes aujourd’hui, et à adresser mes plus vifs remerciements à l’Association des Femmes dans les Mines d’Afrique pour son aimable invitation et la bonne organisation de cet important forum.
Cet atelier n’est pas seulement une validation d’un plan d’action, mais un moment historique où les femmes africaines s’unissent au-delà des frontières pour façonner l’avenir d’un secteur d’une importance et d’une précision capitales, à savoir le secteur minier.
À travers les âges, la femme africaine a été plus qu’une simple participante au développement ; elle a toujours été son cœur battant. L’autonomisation des femmes n’est pas une faveur ou une préférence, mais une reconnaissance de la place qu’elles occupent déjà.
En Mauritanie, cette conviction s’est traduite par des mesures concrètes et claires ; les femmes occupent 30% des sièges du gouvernement, ce qui reflète une volonté politique ferme. En outre, nous avons renforcé les lois garantissant des sièges aux femmes au parlement, et nous avons orienté les investissements vers la formation professionnelle et technique pour permettre aux jeunes femmes de se spécialiser dans les domaines de l’exploitation minière, de la géologie, de l’ingénierie et de l’énergie.
Grâce à ces initiatives, la femme mauritanienne est devenue un partenaire de premier plan et un pilier de leadership dans le processus de transformation.
Au niveau du continent, le secteur minier connaît de profondes transformations, dans un contexte de concurrence mondiale accrue et d’aspiration croissante de nos peuples à une croissance inclusive et équitable. Dans ce contexte, la participation des femmes n’est plus une option secondaire, mais une nécessité de développement urgente.
Parmi les priorités du plan d’action, je suis particulièrement fière du cinquième axe : « Investir dans la préparation des femmes leaders dans le secteur minier », une orientation qui s’aligne parfaitement avec l’agenda national dirigé par Son Excellence le Président de la République Islamique de Mauritanie.
Chers participants,
La renaissance de l’Afrique ne sera pas l’œuvre des hommes seuls, ni des femmes seules, mais elle naîtra de leur détermination commune et de la synergie de leurs efforts.
De cette tribune, je réaffirme le soutien constant de la Mauritanie, de son Président, de son gouvernement et de son peuple, à toutes les initiatives visant à renforcer le rôle des femmes africaines dans le secteur minier et dans tous les domaines du développement.
En validant ce plan aujourd’hui, rappelons-nous que nous ne mettons pas en place un simple document technique, mais que nous posons les bases d’un nouvel héritage dans lequel la place de la femme africaine est consolidée en tant que pilier essentiel du processus de développement.
Je prie Allah pour que cette rencontre soit une nouvelle pierre à l’édifice d’un avenir plus radieux,
Et que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous.”
Cet atelier de validation a revêtu un caractère exceptionnel, ayant réuni des Premières Dames de plusieurs pays africains frères et amis, ainsi que des représentantes de plus de 50 sections nationales et des partenaires institutionnels et privés. Cette large participation témoigne de l'engagement collectif à l'échelle du continent pour l'autonomisation des femmes dans le secteur minier.
Le plan d'action 2025-2030 validé lors de cet atelier se distingue par son envergure et sa précision. Doté d'une enveloppe financière de 150 millions de dollars américains, il prévoit plusieurs axes majeurs :
-Le développement de zones minières dédiées aux femmes ;
-La création de coopératives féminines intégrées dans les chaînes de valeur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) ;
-La mise en œuvre de programmes spécifiques de prévention de la violence basée sur le genre ;
-La formation de 100 000 femmes et jeunes au cours des cinq prochaines années.
La présence et le soutien de la Première Dame Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah confèrent un poids significatif à cette initiative. Son plaidoyer renforce la légitimité de WiM-Africa et souligne l'importance stratégique d'investir dans le potentiel des femmes pour transformer le paysage minier africain, en faisant un levier de développement économique inclusif et durable.