Le Calame - Les pêcheurs artisanaux observent une grève générale illimitée en guise de protestation contre la décision des gardes-côtes les obligeant à rejoindre la plage du marché aux poissons quel que soit leur lieu de débarquement.
A l’issue des contrôles, les embarcations doivent reprendre la mer pour rallier le point de débarquement. Une mesure jugée "inacceptable" et de "grave portée" par les protestataires. Ils ne comprennent pas qu’une décision censée concerner les mareyeurs leur soit imposée.
Selon eux, l’opération visait à contrôler et s’assurer de la détention par les mareyeurs des cartes qui leur ont été délivrées. Ils évoquent les dangers notamment les collisions entre embarcations.
Ce dimanche, quatrième jour de leur mouvement de débrayage, trois pêcheurs qui se livraient à des actions de sensibilisation ont été interpellés avant d’être relâchés par la gendarmerie.
Par ailleurs, les pêcheurs artisanaux demandent aux députés de désapprouver le projet de loi destiné à mettre fin aux subventions relatives au carburant. Ils estiment que l’adoption de ce projet pourrait entraîner de "graves conséquences" avec de nombreuses pertes d’emploi, la raréfaction et la cherté des poissons. D’autant que l’essence sera onéreuse et les charges vont s’alourdir.
Les pêcheurs s’indignent de l’attitude du ministère des pêches qui n’a pas pris à bras le corps cet épineux dossier se contentant de promettre de leur envoyer un émissaire pour s’enquérir de leur situation.
Sur un autre plan, les grévistes réclament la suppression pure et simple des "bons de sortie" qui restreignent leurs activités. Faute de ce précieux sésame, les pêcheurs se voient asséner une amende de 10.000 MRU, suite à un arraisonnement de leur embarcation. Les pêcheurs dénoncent ces pratiques et sollicitent le président de la République pour intervenir et "mettre fin à cette situation".
Les frondeurs qui affirment "être au bout du rouleau", ne comptent pas aller en mer tant que leurs doléances ne sont pas satisfaites.