Christine Bergougnous vient en aide aux enfants mauritaniens handicapés avec son association Terre de sables. Le petit Saddam, né avec un pied bot, aurait été pris en charge en Europe. Mais pas en plein Sahara, dans la petite ville de Choum, où il vit avec sa famille. Seul le train du désert traverse et approvisionne en nourriture et en eau cette contrée. Christine lui a trouvé un fauteuil roulant basique qu'il a fallu acheminer jusqu'à la gare de Choum. Après un voyage de 4 000 km en voiture, le fauteuil a été pris en charge par les responsables d'une entreprise créée par les Français puis nationalisée. «Une nuit de train a suffi pour livrer le fauteuil, alors qu‘en voiture j'aurais dû effectuer un long et périlleux parcours», témoigne Christine. La présidente de Terre de sables ne s'arrêtera pas là. L'idée lui est venue d'un partenariat entre son association et le lycée technologique de Mirepoix pour transformer ce fauteuil basique en fauteuil à assistance électrique spécial Sahara.
Un rêve partagé
Le chef des travaux, Jean-François Callizo, et Jean-Bertrand Fachetti, professeur, ainsi que les élèves de STI2D ITEC, ont accepté de soutenir l'association en concevant un prototype de moteur léger à adapter aux fauteuils destinés aux enfants du désert. Les élèves ont partagé le rêve de Christine. L'idée est difficile à réaliser, mais François, Bastien, Julien et Florian sont motivés et fortement engagés dans cette aventure. Le moteur doit être conçu avec des composants techniques très simples, adaptés aux conditions de chaleur et de poussière du Sahara. De plus, il faut prévoir que la maintenance puisse être effectuée sur place avec des moyens réduits.
Salon des solidarités
Il a lieu à Paris, en mai, et s'adresse à des lycéens qui ont une action avec une association à vocation internationale. Il s'agit de présenter un film de trois minutes sur le projet. Peut-être, s'ils acceptent l'offre de Christine, les jeunes Mirapiciens lui offriront-ils ainsi un stand gratuit. Celle-ci espère, grâce à eux, présenter Terre de sables et ses projets à grande échelle car 20 000 visiteurs sont attendus.
Emmanuelle Gaillard