Sahara Médias - Le ministre mauritanien des finances Mohamed Lemine O. Dhehbi a signé ce mardi, à Nouakchott, avec l’ambassadeur de France Robert Moulié, un deuxième accord bilatéral du genre dans le cadre de l’initiative de suspension du service de la dette ( ISSD), lancée en 2020 par les pays du G 20 et coordonnée par le Club de Paris.
En vertu du nouvel accord, la Mauritanie bénéficiera d’une extension de l’initiative de suspension du service de la dette pour la période du 1er janvier 2021 au 30 juin 2021 pour un montant de 3,2 millions d’euros.
Les deux parties avaient signé en décembre, de l’année dernière, un premier accord pour le paiement des services de la dette pour la période du 1er mai 2020 jusqu’au 31 décembre 2020, ce qui équivaut à près de 5 millions d’euros.
La France, l’Espagne et le brésil sont engagés, au sein du club de Paris, dans le cadre d’une initiative pour la suspension de la dette extérieure de la Mauritanie, une initiative saluée par le gouvernement mauritanien, quand bien même il l’estime limitée comparée à la dette des autres pays du G 20.
Fin mai de l’année dernière, la Mauritanie avait annoncé que la pandémie du coronavirus avait largement affecté l’économie du pays et accru la fragilité de la population ce qui l’avait contraint à prendre un ensemble de mesures sous le sceau de l’urgence afin de s’adapter à la situation.
Selon un communiqué du ministère mauritanien des affaires économiques la décision du G20 de geler la dette et qui a profité par deux fois au pays lui permettant d’économiser près de 200 millions de dollars.
Le gouvernement mauritanien, dans un rapport publié en avril dernier à l’issue de concertations entre la Mauritanie, le fonds monétaire international et la banque mondiale, relatif à l’évaluation de la dette extérieure du pays, a fixé celle-ci à près de 5 milliards de dollars.
Le ministère des affaires économiques a déclaré que le président Mohamed O. Cheikh Ghazouani avait mis en place, l’année dernière, un plan destiné à alléger cette dette, et le gouvernement avait commis un bureau d’expertise mondial spécialisé, Franklin-Fenixen », pour accompagner cette opération.