Olam International, le groupe singapourien actif dans le cacao, a annoncé qu’il prévoit de se lancer dans l’industrie piscicole sur le continent africain.
D’après Shekhar Anantharaman, directeur des opérations de l’entreprise, une étude de faisabilité est actuellement en cours du côté du Nigeria, le pays le peuplé du continent qui consacre annuellement environ 1 milliard $ dans les importations de poissons.
Selon Bloomberg, cette nouvelle aventure de Olam pourrait se faire avec Mitsubishi Corporation, une entreprise japonaise de négoce qui possède des intérêts dans divers secteurs comme la finance, la banque et l’industrie alimentaire.
« Nous croyons qu’il y a une opportunité dans la pisciculture en Afrique. Aujourd’hui, une grande quantité de poissons est importée. Nous pensons qu’il y a un potentiel pour la faire croître et la rendre de loin disponible à un faible prix pour la population globale.», indique M. Anantharaman.
Cette stratégie devrait permettre à Olam de tirer profit des belles perspectives offertes par le développement économique du continent africain.
En effet, l’augmentation de revenu par habitat et l’essor consécutif de la classe moyenne en Afrique subsaharienne (ASS), devraient entrainer un changement des habitudes de consommation beaucoup plus porté vers les protéines.
En outre, d’après l’OCDE, la contribution du poisson à l’apport de protéines mondiales de la région est au-dessus de la moyenne mondiale (20% contre 17%), et les importations de la denrée devraient bondir de 32 % d’ici 2025, par rapport à la période 2013-2015.
Pour rappel, la consommation moyenne de poissons par habitant en Afrique subsaharienne avoisine 8-9 kg contre 19-20 kg pour la moyenne mondiale.
Espoir Olodo