Le collectif des avocats de la défense des 12 membres du sénat mauritanien supprimé à la faveur du référendum constitutionnel du 05 août 2017, issus des barreaux de Nouakchott et Paris, va demander un non-lieu total en faveur de toutes ces personnes poursuivies pour «corruption » a annoncé maître Jean-Pierre Mignard, mercredi après-midi au cours d’une conférence de presse.
L’avocat français a fait cette déclaration après une visite de 4 jours à Nouakchott.
Au cours de sa présence en Mauritanie, il a rencontré le juge et toutes les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire, le sénateur Mohamed Ould Ghadda, en détention préventive depuis le 01 septembre 2017.
Mohamed Ould Bouamatou, banquier en exil et Mohamed Ould Debagh, un cadre qui lui est très proche, sont pour leur part, sous le coup d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de la même enquête.
11 sénateurs, 2 dirigeants syndicaux et 4 acteurs des médias ont été aussi placés sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.
Maître Jean-Pierre Mignard estime que «le dossier est vide. Car, le débat sur le maintien ou la suppression du sénat, est de nature purement politique et ne doit pas entraîner des poursuites judiciaires. L’accusation parle de corruption. Une thèse sans fondement au plan légal et dans les faits. Les sénateurs n’ont pas besoin d’être corrompus pour refuser la suppression de leur chambre. La Mauritanie est un pays ami, et une alliée de la France, qui est confrontée à des problèmes au plan économique et social, dans un Sahel au climat géopolitique fortement troublé. Alors, il est temps de mettre vers fin à ces poursuites, pour fédérer et tourner les énergies vers des objectifs visant à relever ces différents défis ».
Le Calame