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La ministre mauritanienne du Commerce et du Tourisme, Madame Zeinebou Ahmednah, a pris part, ce lundi, à la séance d'ouverture de la seizième session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED 16). Cet événement planétaire, qui se tient au Palais des Nations à Genève, vise à « façonner l’avenir : piloter la transformation économique pour un développement juste, inclusif et durable ».
La ministre était accompagnée d'une délégation composée de Madame Aïcha Vall Vergès, Ambassadrice de la Mauritanie à Genève, de Madame Rabab Kaber Hachem, chargée de mission, et de Monsieur Guissé Djellal, directeur des études, de la programmation et de la coopération au ministère. Une présence qui souligne l'importance formelle accordée par la Mauritanie à cette rencontre internationale.
Au-delà de la présence, la question de l'impact
Si la participation à de tels sommets est essentielle pour le rayonnement international d'un pays et pour le réseautage, elle soulève une question fondamentale : comment s'assurer que ces déplacements se traduisent par des bénéfices concrets pour le pays ?
Historiquement, la participation à des conférences internationales n'a pas toujours été synonyme de retombées positives pour la Mauritanie. Un constat sévère, mais nécessaire, pointe du doigt le fait que l'essentiel n'est pas seulement de participer, mais de capitaliser sur ces forums pour en rapporter des bonnes pratiques, des partenariats stratégiques et des financements innovants.
Par le passé, des délégations mauritaniennes, parfois composées de personnes insuffisamment motivées ou manquant d'expertise pointue sur les dossiers complexes traités dans ces arènes, ont pu passer à côté d'opportunités cruciales. La technicité des négociations commerciales, les mécanismes de financement du développement durable ou les stratégies de transition numérique exigent une préparation solide et une maîtrise des enjeux que toutes les délégations ne possèdent pas nécessairement.
Une attente de résultats concrets
Le thème de cette CNUCED 16, axé sur une transformation économique "juste, inclusive et durable", correspond pourtant aux défis que relève la Mauritanie. Les attentes sont donc grandes. La population et les acteurs économiques sont en droit d'attendre que cette participation genevoise débouche sur des avancées mesurables.
Sous la direction de Madame Ahmednah, la délégation a pour mission de ne pas être seulement spectatrice, mais actrice de ces négociations. Il s'agit de défendre les intérêts commerciaux du pays, d'identifier des sources de financement pour des projets structurants, et de nouer des alliances qui profiteront directement à l'économie mauritanienne, notamment dans les secteurs du tourisme et du commerce.
« Nous sommes ici pour affirmer la voix de la Mauritanie et pour tirer parti de cette plateforme unique afin de servir les objectifs de développement de notre nation », a déclaré la ministre en marge de la conférence.
Vers une nouvelle approche des relations internationales
La présence à Genève doit ainsi marquer un tournant. Elle doit incarner une nouvelle approche, où chaque mission internationale est rigoureusement préparée, avec des objectifs clairs et une feuille de route pour la mise en œuvre des engagements pris.
Le véritable succès de cette participation ne se jugera pas à la couverture médiatique de l'événement, mais aux comptes rendus qui seront faits au retour, aux projets concrets qui émergeront et aux réformes inspirées par les bonnes pratiques partagées. Il est impératif que les compétences et la motivation des représentants nationaux soient à la hauteur des enjeux vitaux pour l'avenir du pays.
La balle est désormais dans le camp de la délégation pour transformer cette présence en résultats tangibles, et prouver que la diplomatie économique mauritanienne peut être un levier efficace de prospérité pour tous.