Depuis quelques temps, l’espace politique mauritanien est traversé par la question lancinante de la modification de la constitution pour permettre à l’actuel président de la République de briguer un troisième mandat présidentiel.
Pour nous, tout est discutable même le problème du drapeau, celui de l’hymne national mais il y’a des choses sur lesquelles on ne peut pas discuter : ce sont les articles (26 et 28, NDLR) qui sont verrouillés par la Constitution par l’article 99.
Deux semaines après l’ouverture officielle du dialogue, le président de la république Mohamed O. Abdel Aziz a reçu certains dirigeants de partis politiques ayant pris part à ce dialogue.
Des sources bien informées ont révélé à Sahara Media que ces rencontres ont été individuelles et avaient été consacrés à la discussion du processus et les réserves portées par ces dirigeants sur son évolution.
« La Mauritanie aborde un virage dangereux, suite à l’obstination du pouvoir à perpétrer un coup d’état contre la Constitution, par le biais des propositions de son parti au cours de son pseudo-dialogue et des manœuvres entreprises par son président au sujet du troisième mandat », a estimé le FNDI, qui regroupe les principaux partis d’opposition.
Des sources de l’intérieur du sénat, la chambre haute du parlement a révélé l’existence d’un mouvement à l’intérieur de la chambre pour s’opposer à des modifications de la constitution sans passer par les deux chambres du parlement comme le prévoit l’article 99 de celle-ci.
Des réunions seraient organisées depuis trois jours par les 28 sénateurs présents à Nouakchott sur les 56 que compte la chambre.
L’Alliance Populaire Progressiste (APP) a décidé ce samedi de se retirer des ateliers du dialogue, a appris CRIDEM auprès d’une source proche du parti, l’un des partis de l’opposition centriste qui participe au dialogue, lancé le 29 septembre au Palais des Congrès, par le président mauritanien Ould Abdel Aziz.
La Mauritanieaborde un virage dangereux, suite à l’obstination du pouvoir à perpétrer un coup d’état contre la Constitution, par le biais des propositions de son parti au cours de son pseudo-dialogue et des manœuvres entreprises par son président au sujet du troisième mandat.
Le « dialogue national inclusif » devait s’achever le lundi 10 Octobre. Il va jouer les prolongations. Jusqu’au 13 courant, souhaite la commission de supervision et d’orientation des travaux. Une décision justifiée, selon le communiqué officiel, par « la qualité et la franchise des débats qui ont suscité l'intérêt des participants et généré des appels pour davantage de temps », écrit notre confrère AMI.
Les commissions issues du dialogue national ont repris mercredi leurs réunions, après que les différentes parties prenantes aient convenu de le prolonger d’une semaine afin d’approfondir les discussions autour de certains questions.
La reprise du dialogue mercredi a été terne comparée aux premières réunions, plus animées, malgré le boycott du FNDU, du RFD, de Sawab et de l’alternance démocratique.
Le président du mouvement abolitionniste d’Ira, Biram Dah Abeid, n’est pas allé par quatre chemins à l’occasion d’un entretien avec Le Monde Afrique accusant l’Ue, les Usa et l’Ua d’apporter leurs soutiens au régime « esclavagiste» en Mauritanie.