La police a fait obstacle à la tenue d’une journée de réflexion des FPC (forces progressistes du changement), Ex-FLAM.
Les militants et invités des FPC (un parti politique non reconnu) ont été conviés à cette journée vendredi 11 novembre à 16 heures au siège du parti à Nouakchott. Vers 16 heures et quart, une dizaine de militants et quelques invités étaient arrivés. A 16 heures trente, des éléments de la police de Sebkha ont pris position devant la porte du siège. Plus personne ne pouvait entrer.
La raison : aucune autorisation n’a été prise. Déclaration du président des FPC, SAMBA Thiam. « Ils sont incohérents. » Le président des FPC a été invité au dernier dialogue national dit inclusif. Et, dans le document officiel sanctionnant les travaux de ce dialogue, les FPC sont citées parmi les partis politiques de l’opposition. Mardi dernier Samba Thiam a été reçu par le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz.
La journée de réflexion portait d’ailleurs, entre autres, sur le compte-rendu de cet entretien avec le chef de l’Etat, l’unité nationale et les reformes constitutionnelles prévues à l’issue du dialogue. Le Président des FPC déplore "l’absence de l’unité nationale dans le projet de loi constitutionnel adopté par le conseil des ministre".
« L’unité nationale a été la question la plus débattue pendant le dialogue. A défaut de la prise en compte du vivre-ensemble, il fallait, au minimum, prévoir l’officialisation des langues nationales dans le projet de loi portant réformes constitutionnelles », déclare Samba Thiam qui ajoute qu’à défaut de ce minimum, son parti ne participera pas au referendum. Pour lui, la suppression du sénat, le changement du drapeau…sont des « questions secondaires par rapport a la question nationale. »
Au sujet de l’entretien du Mardi avec le chef de l’Etat, il a déclaré qu’il a été franc et long avec une identité de vue sur certaines questions comme la lutte contre la gabegie. Les points de divergence : l’enrôlement et la question des discriminations. « Le président, pendant l’entretien, a fait preuve de sens d’écoute…mais avec ce qui vient de se passer, l’interdiction de notre réunion chez nous, je constate que la dictature continue » ajoute SAMBA Thiam.
Le Quotidien de Nouakchott