Sahara Médias - Les pêcheurs traditionnels sénégalais de la ville sénégalaise de Saint-Louis ont manifesté dimanche contre ce qu’ils ont appelé les obstacles posés par les activités du développement du champ gazier « la grande tortue-Ahmeyime » commun au Sénégal et à la Mauritanie et exploité par la société britannique British Petrolium (BP).
Les manifestants ont organisé une marche tout au long du bras longeant l’océan Atlantique, à l’ouest de la ville de Saint-Louis scandant des slogans demandant au gouvernement sénégalais d’intervenir afin de protéger la pêche artisanale qui constitue la principale activité économique de la ville de Saint-Louis depuis près de deux siècles.
Les manifestants ont déclaré que les activités de développement du champ gazier se sont étalés jusqu’à la zone de pêche artisanale notamment la zone de « Djatara » où doit être construit le mur destiné à protéger les installations contre les vagues.
Les pêcheurs rejettent la décision d’empêcher la pêche dans cette zone considérée la plus riche en poissons et ont demandé au gouvernement sénégalais d’intervenir pour protéger leurs intérêts.
Les manifestants portaient des bandes rouges pour dénoncer la situation difficile qu’ils vivent précisant que près de 1800 pirogues ont été affectées par la fermeture de la zone.
Les pêcheurs ont déversé leur colère contre la société britannique et le président de l’association a notamment déclaré à un site de la place qu’ils ne toléreront pas que leurs intérêts soient sacrifiés, promettant d’organiser des campagnes nationale et internationale contre la société.
La société britannique qui développe le champ gazier en partenariat avec la société Cosmos et les gouvernements mauritanien et sénégalais prévoit la production de ce champ fin 2023.
Seulement le développement du champ demande la construction d’une plateforme flottante que doivent protéger des blocs de pierres et de béton, et que les armées des deux pays se chargeront de surveiller.