Sahara Médias - La société américaine COSMOS a déclaré que la pandémie du coronavirus et les perturbations du marché vont entraîner une augmentation des coûts de production dans la première étape du projet gazier « grande tortue-Ahmeyime » commun entre la Mauritanie et le Sénégal, mais aussi un retard dans la production.
Une source proche du dossier a cependant révélé à Sahara Medias que les partenaires étudient actuellement les moyens de réduire les impacts sur l’agenda et le budget du projet.
L’étude publiée mercredi par la société prévoit la production au cours du troisième trimestre de 2023, alors qu’elle était prévue initialement au cours du deuxième trimestre de la même année.
C’est la deuxième fois qu’un retard de la production a été annoncé, le premier ayant été annoncé par British Petrolium, la société responsable de l’exécution du projet qui avait annoncé un report d’un an (de 2022 à 2023) à cause de la pandémie.
La société américaine, dans son communiqué de mercredi, que les partenaires du projet ont reçu une révision des estimations qui annoncent un retard de la livraison de la plateforme gazière flottante (FPSO) en construction en Chine à cause de la rareté de la main d’œuvre à cause de la pandémie.
Selon la société ce retard est estimé à trois mois, ce qui veut dire que le premier M3 de gaz sera produit au cours du troisième trimestre de 2023.
COSMOS a déclaré que BP a informé ses partenaires du projet que les impacts de la pandémie et le retard dans la livraison de la plateforme, entre autres impacts, ont entrainé la hausse des coûts de la première phase de 15%, soit près de 100 millions de dollars.
La société n’a pas dévoilé les détails de l’augmentation globale du projet ni ses impacts sur les sociétés locales en Mauritanie et au Sénégal qui participent chacune à hauteur de 10%, alors que BP participe à hauteur de 62% et COSMOS ENERGY 28%.
Une source proche du dossier a révélé à Sahara Medias que la dernière réunion qui s’était tenue pour examiner l’évolution du projet, a constaté que sa première étape ne peut être remise dans le délai initial ni avec le budget qui avait été fixé.
Cependant, cette source qui s’est exprimée à Sahara Medias et qui a souhaité garder l’anonymat, a dit que les partenaires travaillent à la réduction des impacts sur l’agenda et le budget du projet.
Les partenaires concernés sont les sociétés British Petrolium (BP), COSMOS ENERGY, les sociétés nationales mauritanienne et sénégalaise en plus d’autres sociétés internationales.
La même source ajoute que les partenaires du projet trouvent que les découvertes et les zones de prospection en Mauritanie et au Sénégal sont une importante opportunité pour le développement des infrastructures gazières mondiales.
Pendant ce temps la société COSMOS ENERGY a réaffirmé que les partenaires du projet s’orientent vers la deuxième étape de son développement et s’attend à ce que la décision définitive relative à l’investissement (FID) soit prise à la fin de l’année prochaine (2022), la date initialement retenue par les partenaires.
La société a encore ajouté que le projet continue à se développer à différents niveaux et l’a qualifié de projet modèle au moment idéal, estimant que les deux premières étapes du projet offriront d’importants revenus car le marché est en nette progression par la force du gaz naturel.
A propos de l’évolution du projet, COSMOS enregistre des développements stables et significatifs au début de cette année, car les quatre bouées ayant été intégrées à la plateforme flottante et les pavillons de séjour dans l’unité flottante de traitement du gaz achevés (FPSO).
La pose des bétons géants a commencé au niveau du « brise-lames » qui protégera les installations sur le site, tandis que la construction de toutes les installations de transport de gaz dans les profondeurs de l’océan est achevée.
Ce champ gazier situé à la frontière mauritano-sénégalaise, à une profondeur de 2850 mètres, est prévu pour durer 30 ans, car la réserve est estimée à 15 trillions de M3 de gaz naturel.
Il a été découvert en 2014 par la société américaine COSMOS ENERGY avant que la société britannique British Petrolium ne s’accapare les 62% des blocs de prospection de la société américaine en Mauritanie et au Sénégal (33.000 kilomètres carrés) moyennant un investissement d’un milliard de dollars.
Selon les estimations révélées par BP, ces blocs contiennent près de 50 trillions de M3 de produits gaziers et plus d’un milliard de barils de ressources liquides.
Ce sont ces indications qui ont amené la société britannique, en décembre 2018 à prendre une décision définitive d’investir dans la première phase du projet « grande tortue-Ahmeyime) après un accord avec les gouvernements mauritanien et sénégalais et leurs partenaires BP et COSMOS ENERGY en plus des deux sociétés des hydrocarbures des deux pays (SMHPM Mauritanie et PETROSN Sénégal).
Il est attendu que ce projet soit développé sur différentes étapes pour une durée de trois décennies.