Sécurité et développement pour tout le Sahel. C’est le sacerdoce du leadership de l’organisation Coalition Sahel. Elle promet de ne rien laisser au hasard.
La résidence de l’ambassadeur de France en Mauritanie a abrité, la semaine dernière, une conférence de presse de la troika de la Coalition Sahel, composé du Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, le Tchadien Djimé Adoum, d’Angel Losada, représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel et de Frédéric Bontems, émissaire spécial français pour le Sahel, qui a déjà sillonné Bamako, Niamey et Ouagadougou, les endroits chauds du G5Sahel « là où prévaut un sentiment d’urgence » a-t-il lâché.
Intenses activités à Nouakchott
D. Adoum et sa délégation ont eu d’intenses activités officielles en Mauritanie. Rencontres avec plusieurs responsables à leur tête le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur et de l’Economie. Selon le Haut représentant, les échanges avec les officiels mauritaniens lui ont permis de déceler une grande détermination des autorités nationales et une forte mobilisation « pour la sécurité et le développement des populations au Sahel ». Ces échanges auraient, par ailleurs, permis de mieux cerner les «moyens de faire face ensemble à cette crise régionale ». Il s’est en outre félicité du rôle joué par la Mauritanie, non seulement dans la mise en place du G5Sahel dont elle abrite le secrétariat exécutif et le Collège de défense, véritable école de guerre sahélienne, mais aussi lors de sa présidence efficace de l’organisation auréolée par la mise en place de la Coalition Sahel elle-même.
Le discours et la méthode
Au cours de cette conférence de presse, D. Adoum, désigné le 6 février 2021 comme Haut représentant de la Coalition. » a rappelé que la Coalition est formée de «70 Etats et institutions internationales » qui ne veulent pas naviguer à vue et par conséquent ont décidé de coordonner la mutualisation de leurs moyens en soutien aux pays du G5 Sahel. Annoncée à Pau en janvier 2020, la Coalition a été formellement fondée en avril 2020 autour des pays du G5 Sahel, de l’Union européenne et de ses États membres, avec l’appui des Nations unies et de l’Union africaine. Dans son esquisse des contours de la Coalition, D Adoum a révélé que son organisation « se fixe l’objectif d’apporter une réponse collective et solidaire à la crise sévère qui frappe le Sahel. Mais sur le tableau de bord de l’organisation, de nouveaux paradigmes avec de nouvelles perspectives avec une feuille de route jugée « ambitieuse avec des objectifs précis » et quantifiables en terme de développement de sécurité des populations du Sahel. Un programme d’actions que les Chefs d’Etats de la Coalition pourraient apprécier lors du prochain sommet fixé à l’été prochain.
Apostrophés sur sur les viols commis par l’armée tchadienne, les trois responsables ont condamné d’une même voix ce crime et révélé que les sanctions idoines seraient prises contre les éléments concernés. S’agissant de la polémique sur les frappes aériennes françaises au Mali, l’émissaire spécial français pour le Sahel, a rétorqué que la version crédible sur les faits est celle donnée par la ministre française de la défense.
A noter enfin que lors de cette conférence de presse du Haut représentant de la Coalition Djimé Adoum était organisée en présence d’Angel Losada, représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, de Frédéric Bontems, émissaire spécial français pour le Sahel; de Robert Moulié, ambassadeur de France à Nouakchott et Anne Françoise Paradis, chargée d’affaire à la délégation de l’Union Européenne.
JD