En Mauritanie, les autorités multiplient les fermetures. Le plus grand marché de la téléphonie mobile dans le pays a été clos vendredi soir.
Le gouvernement mauritanien évoque sa lutte contre la propagation du coronavirus pour justifier cette décision. La maladie a touché déjà deux personnes, des expatriés travaillant dans le pays.
Le gouvernement avait déjà fermé les écoles et universités, son espace aérien aux vols commerciaux et réduit de 34 à 26 les points de passages dans ses frontières terrestres. Il a aussi fermé, samedi soir, sa frontière avec le Sénégal.
Sont exemptés de cette fermeture les camions poids lourds pour le transport des marchandises. Une décision prise d'un commun accord entre les deux chefs d’État.
Samedi encore, le réaménagement du couvre-feu a été annoncé. Il commence désormais à 18h (heure locale) au lieu de 20h.
La fermeture du marché spécialisé en téléphonie mobile s'ajoute donc à ces mesures et c'est un coup dur pour les petits revendeurs de cartes de recharges du téléphone mobile, mais aussi pour des milliers de jeunes qui vivent de la vente ou revente des appareils de téléphone portables, neuf ou de seconde main.
Généralement très animé, d'où son surnom de « point chaud », le marché est quadrillé par les forces de police. Une surprise pour les vendeurs et acheteurs.
« Il faut que le gouvernement nous indemnise », nous explique Ahmed Baba, revendeur et réparateur de téléphones portables d'occasion. Cheibany, un revendeur de cartes de recharge de téléphone, appelle à la réouverture du marché, mais avec un personnel réduit par boutique. « Nous sommes généralement une à deux personnes dans une boutique. Le client arrive. Il achète et repart. On ne se touche pas. Cela ne contamine pas non plus ».
Cheibany et les autres commerçants de ce marché espèrent une reprise rapide des activités.
Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour (rfi via cridem)