Les États-Unis viennent de nommer Peter Pham comme nouvel envoyé spécial pour la région du Sahel.
Il était jusque-là chargé de la région des Grands Lacs et a pris ses nouvelles fonctions il y a tout juste une semaine. C’est un nouveau poste spécialement créé pour lutter contre la multiplication des violences liées à Al-Qaïda et l’organisation État islamique dans la région du Sahel.
Pour le département d’État américain, la situation est de plus en plus critique dans cette zone du continent. « Cette nomination arrive à un moment crucial pour nos partenaires dans la région », a fait savoir la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Chargé de cette nouvelle mission, Peter Pham est un diplomate expérimenté et spécialisé. Il était déjà depuis novembre 2018 l’envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs. Poste auquel il a notamment beaucoup travaillé sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Peter Pham saluait d’ailleurs récemment la suspension du chef du renseignement congolais comme la fin d’un système d’impunité. Une réaction qui n’avait pas beaucoup plu à l’ancienne majorité présidentielle. Le général Delphin Kahimbi était accusé de graves violations et a été retrouvé mort, vraisemblablement par pendaison, peu après sa suspension.
La nomination de Peter Pham intervient alors que Washington semble envoyer des messages contradictoires sur sa politique sur le continent. Lors de sa tournée africaine il y a trois semaines, Mike Pompeo avait affirmé la volonté des États-Unis de participer au maintien de la sécurité. Alors que le Pentagone envisage un retrait des troupes américaines. Une position qui inquiète notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger où la situation sécuritaire est encore plus fragilise ces derniers mois.
De notre correspondante à New York (Rfi via cridem)