Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a confirmé dimanche le décès de son chef, deux semaines après l’annonce par les Etats-Unis de sa mort dans une frappe de drone américaine au Yémen, selon un communiqué du centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
L’organisation djihadiste a confirmé la mort de Qassem al-Rimi, dans un discours diffusé dimanche et a annoncé que « Khaled ben Omar Batarfi est le nouveau chef d’Aqpa », a indiqué SITE.
La mort du chef yéménite d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), tué sur ordre du président américain Donald Trump, soulève la question de son importance au sein du groupe djihadiste dont se sont réclamés des auteurs d’attentats anti-occidentaux, et de l’avenir de celui-ci.
Sous le commandement de Rimi, Aqpa, basé au Yémen, a profité du chaos entraîné par le conflit qui y oppose depuis plus de cinq ans les forces progouvernementales, appuyées par une coalition menée par l’Arabie saoudite, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran. Le groupe djihadiste a renforcé son emprise dans le sud et le sud-est du pays et a mené des opérations tant contre les Houthis que contre les forces progouvernementales.
Mais les experts s’accordent pour dire qu’Aqpa avait déjà perdu de sa puissance avant la mort de Rimi. « Il n’était pas pour autant un bon leader et depuis sa nomination, l’aile terroriste internationale du groupe avait été atrophiée », estime Gregory Johnsen du Sanaa Center for Strategic Studies, cité par l’AFP.
La mort de son chef « affaiblit davantage Aqpa et le mouvement mondial Al-Qaïda et cela nous rapproche de l’élimination des menaces que ces groupes posent à notre sécurité nationale », a justifié la Maison Blanche.
20 Minutes avec AFP via cridem