En Gambie, le gouvernement a saisi les biens et les avoirs de l'ancien président Yahya Jammeh et de son associé, l'homme d'affaire libanais Muhammed Bazzi.
Ils étaient gelés jusqu'au 17 juin. Cette confiscation fait suite à l'enquête de la « Janneh Commission » close fin mars, sur les crimes économiques pendant le régime. L’État gambien saisi des propriétés immobilières, des terrains, des sociétés et de multiples comptes en banques dans le pays. Le ministre de la Justice Abubacarr Tambadou demande l'aide de ses alliés étrangers pour frapper plus fort.
« J'en profite pour demander l'aide de la communauté internationale, en particulier nos amis et alliés américains et britanniques, à l'Union européenne, aux pays africains et du Moyen-Orient, pour nous aider à mettre la main sur les avoirs volés au gouvernent », a-t-il déclaré.
La Commission sur les crimes économiques commis sous Yahya Jammeh estime à 360 millions de dollars l'ampleur de la fraude. Une fourchette basse selon un consortium international de journalistes qui évalue l'ampleur du pillage à un milliard de dollars.
Sherrif Kijera, du centre des victimes, appelle les autorités à se servir d'une partie des fonds pour financer les réparations. « Je pense que le gouvernement doit travailler davantage pour mobiliser des fonds pour les réparations. Il pourrait par exemple utiliser au moins une partie de cet argent pour financer la réparation des victimes », explique-t-il.
En juin 2018, pour renflouer les caisses de l'État, le gouvernement gambien avait mis en vente des avions, des voitures de luxe et des terrains appartenant à Yahya Jammeh.
En décembre 2017, les États-Unis avaient également gelé les comptes bancaires et les avoirs de Yahya Jammeh qui possède une résidence sur le sol américain. Il est désormais interdit de territoire.
Rfi Afrique via cridem