![](https://mauriweb.info/sites/default/files/476846816_1387158555605748_5951161767152680284_n.jpg)
Le Port autonome de Nouakchott – Port de l’Amitié (PANPA) est de nouveau au cœur de la controverse. Une note de service publiée le 10 février 2025 révèle une série de nominations qui suscitent de vives interrogations quant aux pratiques de gestion du Directeur général, Sidi Mohamed Ould Maham. Ces décisions, perçues par de nombreux observateurs comme arbitraires et marquées par le népotisme, posent la question de la transparence et de l’équité dans le recrutement au sein de cette institution stratégique pour l’économie nationale.
Des nominations sans critères objectifs ?
La liste des agents nouvellement nommés montre une répartition des postes qui interroge. Si certaines fonctions sont essentielles au bon fonctionnement du port, la sélection des bénéficiaires de ces nominations ne semble pas avoir suivi un processus rigoureux de recrutement basé sur les compétences et l’expérience.
Plusieurs critiques émergent quant au manque de transparence dans ces décisions, notamment :
La concentration des nominations autour d’un cercle restreint de personnalités influentes ;
L’absence de tout appel à candidature ou de critères clairs de sélection ;
Une surreprésentation de proches de l’actuelle direction dans les postes clés, en particulier ceux impliquant la gestion administrative et financière.
Des sources internes évoquent une pratique courante de favoritisme au sein du PANPA, où les postes stratégiques sont attribués sur la base de liens personnels ou tribaux plutôt que de mérites professionnels.
Un port sous contrôle clanique ?
Le Port de Nouakchott est une infrastructure clé pour le commerce et les échanges économiques de la Mauritanie. Pourtant, au lieu d’être un modèle de gestion transparente et performante, il devient de plus en plus un outil d’influence et de distribution de privilèges au profit de certaines élites.
Le Directeur général, Sidi Mohamed Ould Maham, est accusé de verrouiller l’appareil administratif du port en plaçant des hommes de confiance à des postes-clés, notamment en matière de gestion des ressources humaines, des affaires commerciales et du contrôle de sûreté. Une stratégie qui permettrait de garder une mainmise totale sur les affaires internes, mais au détriment de la compétence et de l’efficacité.
Un impact négatif sur le fonctionnement du port
Les conséquences de cette gestion clientéliste sont lourdes :
Des nominations partisanes qui fragilisent l’efficacité de l’administration ;
Un manque de professionnalisme et de compétences dans la gestion portuaire ;
Un climat de mécontentement parmi les employés lésés par ces décisions.
Le port, qui devrait être un levier de développement économique, devient ainsi un terrain de manœuvres politiques et d’intérêts personnels, menaçant sa capacité à répondre aux défis logistiques et commerciaux du pays.
Vers une nécessaire réforme ?
Face à ces pratiques, il est impératif que les autorités compétentes interviennent pour imposer plus de transparence et de rigueur dans les nominations.
La mise en place de concours ou de recrutements basés sur le mérite pourrait redonner confiance aux employés et améliorer la performance de l’institution.
Une réforme des modes de gouvernance s’impose pour limiter le pouvoir discrétionnaire du Directeur général et éviter les dérives népotistes.
Un contrôle externe par les instances d’audit et de lutte contre la corruption permettrait de sanctionner les abus et d’assurer une gestion plus équitable.
Le port doit servir l’économie nationale, et non les intérêts particuliers
Les pratiques dénoncées au Port autonome de Nouakchott sont le reflet d’un système de gestion qui privilégie les réseaux d’influence au détriment de la compétence et du bien commun. Une réforme urgente est nécessaire pour éviter que cette infrastructure cruciale ne devienne un instrument de clientélisme et pour garantir un développement économique inclusif et équitable en Mauritanie.