Agence Ecofin - Réputé bas carbone, l’énergie nucléaire bénéficie actuellement d’un regain d’intérêt dans le cadre de la transition énergétique. La demande d’uranium devrait donc augmenter en conséquence pour le plus grand bonheur des pays producteurs.
En Mauritanie, le yellowcake produit grâce au minerai extrait sur le projet d’uranium Tiris présente les spécifications requises pour une vente sur le marché international. C’est du moins la conclusion des tests menés par l’Australian Nuclear Science and Technology Organisation, principal organisme scientifique australien en matière de nucléaire.
« [Ce résultat] ouvre la porte à des discussions commerciales avec les services publics nucléaires, démontre les paramètres de traitement simples requis pour la production d’oxyde d’uranium à Tiris et fournit une base technique solide pour faire avancer le projet », a commenté Dave Woodall, DG de la compagnie, dans un communiqué publié le mardi 6 décembre.
Notons que le yellowcake obtenu sous forme de concentré d’uranium (UOC) provient d’échantillons produits plus tôt cette année grâce à la phase pilote de l’usine d’enrichissement de la future mine. Après l’étude de faisabilité, cette étape rapproche un peu plus la compagnie d’une décision d’investissement finale attendue au premier trimestre 2023.
Rappelons que la future mine peut livrer 12,4 millions de livres d’oxyde d’uranium sur 15 ans, d’après une étude de faisabilité publiée en 2019. Aura Energy a accéléré le développement du projet ces derniers mois et vise une entrée en production en 2024 pour profiter de la croissance de la demande d’uranium attendue pour cette décennie.
Emiliano Tossou