Excellence vous avez été alerté comme vous dites par la présentation d’un Manuel sur l’Education à la Citoyenneté des Jeunes, objet de l’Atelier tenu ce mercredi à l‘Hôtel Wissal en présence de la Ministre de la Culture et de représentants du Bureau de l’UNESCO de Rabat. De quoi s’agit-il ?
Effectivement cet Atelier sur un tel manuel m’a alerté car, j’ai fini d’élaborer depuis fin 2013, onze manuels sur différents aspects de la citoyenneté, du changement des mentalités et de la Bonne Gouvernance. Ils sont élaboré par l’Institut que j’ai créé en 2009 qui s’intitule Institut Mauritanien pour l’Accès à la Modernité. Cet Institut a travaillé pour élaborer ces manuels et pour les diffuser dans un second temps. En 2013, il y avait un bailleur qui promettait d’aider à leurs éditions. Mais le destin en décida autrement. En avril 2014, je suis passé par Rabat où j’ai pu obtenir un rendez-vous avec Philippe Maalouf le spécialiste en matière Programme d’Education au Bureau régional de l’UNESCO. En tout cas c’était cela son titre officiel. Je lui ai présenté tout le Projet et lui ai montré les manuels dont l’un s’intitule ‘le Guide du Jeune Citoyen ». Nous avons discuté en présence d’un de ses collaborateurs et je crois sans en être sûr que je luis ai remis une demande de financement avec la Fiche technique du Projet qui comporte le titres et les points essentiels abordés par le Manuels. Sa réponse était que l’initiative était intéressante et utile mais que le Bureau n’avait présentement pas les moyens pour aider à l’édition de ces Manuels ou de certains d’entre eux. Mais que si l’opportunité se présente, il ne manquera pas de m’avertir par l’intermédiaire du Bureau de Nouakchott.
Avez-vous été contacté par la suite ?
Pas du tout. Je gardais un mince espoir car j’étais sans grandes illusions. Je savais que ces réponses sont plutôt diplomatiques. Et puis j’étais conscient que ces institutions ont des priorités et souvent il faut un lobbying fort pour obtenir les financements …..
Pourquoi avez-vous été ci attentif à l’Atelier si vous n’attendiez pas un appui ?
En apprenant la tenue de l’Atelier, le thème du manuel et son titre qui correspond quant au fond à celui que j’avais présenté à M. Maalouf. Et de ce fait je ne pouvais envisager que deux scénarios:
- Soit l’idée germait déjà au sein de l’institution, il y a eu manque de transparence de la part de ce responsable. Car il fallait le dire.
- Soit, elle n’avait pas germé j’ai le droit de me demander si elle n’a pas pris corps le jour de notre rencontre le 2 ou 3 avril 2014. J’aurai du être contacté ne serait-ce que pour me dire que l’institution a décidé d’élaborer seule ce manuel pour la Mauritanie.
Une dernière hypothèse est possible : celle d’instructions de supérieures qui demandent de réaliser au plus vite ce travail. Mais dans tous ces cas, il y a un problème de comportement donc d’éthique qui se pose. Et je me demande si c’est le meilleur exemple de comportement à donner aux jeunes pour une institution chargée de l’Education.
Est-ce que ce responsable avait vos contacts?
Evidement, car on échangé les cartes de visite et j’ai la sienne avec ses téléphones, email et tout…
Ne pensez-vous pas que suite à ses propos, il a cherché à vous contacter?
Mais je ne réside pas dans une autre planète. Il m’arrive de me déplacer mais je reviens et puis j’ai un courrier électronique.
Vous ne craignez pas de plagiat ?
Honnêtement non car je n’ai pas laissé de copie mais je me demande comment et quand l’idée a germé car mon interlocuteur m’a bien écouté sans me dire que le Bureau Régional de l’UNESCO avait déjà l’idée…Les questions qui se posent sont souvent d’un autre ordre: le lobbying, les relations. Pour le moment je vais d’abord prendre connaissance du Manuel.
Mon objectif est d’avoir une réponse à mes questions de la part d’une institution qui n’appartient pas à des individus mais à tous les citoyens de ce monde et qui par son rôle doit être irréprochable.