Afrimag - La situation économique au Mali appelle la junte au pouvoir à chercher rapidement des voies de contournement pour desserrer l’étau de la CEDEAO et d’une communauté internationale entièrement acquise à la cause de la France dans un pays où ses militaires sont engagés depuis 2012.
L’espoir viendrait alors, si l’on en croit les propos du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, des résultats de la visite effectuée en Mauritanie et en Guinée Conakry, deux pays dont les ports pourraient compenser, en partie, le fret de marchandises à partir de Dakar et d’Abidjan.
Bamako cherche ainsi à contourner les sanctions de la CEDEAO, en s’appuyant sur des pays «insoumis» mais il ne s’agit là qu’une solution de court terme.
La Mauritanie qui a des relations solides avec la CEDEAO qu’elle a quitté en 2000 évitera sans doute de provoquer une crise avec ce regroupement économique d’une quinzaine de pays.
Elle peut mettre en avant des raisons humanitaires et de «bon voisinage», elle qui accueille, depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire au Mali, des milliers de réfugiés.
Par Mohamed Ould Salem, Comité Editorial - Casablanca