Le nouveau Premier ministre burkinabè, Lassina Zerbo a appelé lundi, à la «cohésion et la tolérance» pour lutter contre la violence jihadiste qui frappe le pays, à l’occasion de sa prise de fonctions officielle.
«Je suis là au service du peuple (et) j’en appelle à la cohésion, à la tolérance, au pardon pour qu’on puisse s’unir car c’est à l’unisson que l’on pourra être mieux engagé pour vaincre le terrorisme», a-t-il déclaré, lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Christophe Joseph Dabiré, dont le gouvernement a été limogé mercredi.
«Je ne ménagerai aucun effort pour continuer l’œuvre entamée et d’être à l’écoute du peuple», a ajouté Lassina Zerbo dans une brève allocution. Nommé Premier ministre vendredi, Zerbo, 58 ans, est un ancien Secrétaire exécutif de l’organisme onusien de surveillance de l’interdiction des essais nucléaires (OTICE) de 2013 à août dernier. Un nouveau gouvernement resserré a été nommé dans la foulée.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait au moins 2.000 morts et 1,4 million de déplacés.
Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays. À l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance le 11 décembre dernier, le président Roch Christian Kabore a insisté sur la question sécuritaire dans son message à la Nation.
Il a demandé aux Burkinabés «de ne pas tomber dans le piège sournois de l’ennemi», alors que le peuple mécontent du climat d’insécurité, demande à l’Etat d’agir face aux attaques djihadistes.
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