Adrar Info - Ce mardi 06 juillet 2021, le tribunal de la corruption de Nouakchott a repris les auditions des prévenus dans le dossier de la Banque centrale, après avoir entendu la veille les principaux prévenus du dossier, Tebiba Ali N’diaye et Abderrahmane Ahmed Salem.
Au cours de l’audience, les deux accusés, Mohamed Lemine Moulay Brahim et Mohamed Abdallah Mohamed El-Mokhtar Mohamed Mahmoud, ont avoué, en répondant aux questions du tribunal, avoir eu affaire à Tebiba Mint Ali de la Banque centrale, en dehors du travail, en lui rendant visite chez elle et avoir reçu de l’argent d’elle, surtout en devises fortes.
Demande de non-lieu
Pour sa part, la défense des prévenus a présenté deux exceptions dont la première porte sur l’invalidité de la citation à comparaître des cinq prévenus devant le Tribunal de la corruption de Nouakchott alors que la décision de la Cour suprême leur a accordé une liberté provisoire.
L’équipe de défense a demandé au président du tribunal, le juge Mohamed Lemine Ould Ammar Ould Noueis, de séparer les cinq prévenus au motif que l’accusation portée contre eux est un délit par décision de la Cour suprême, et entre les principaux prévenus au motif que ce sont des suspects criminels. Ce qui indique que la convocation est invalide.
L’équipe de défense des accusés s’est appuyée sur une décision rendue par la Cour suprême inculpant quatre accusés d’un délit et les ayant emprisonné pendant quatre mois, sous réserve de renouvellement. Seule la Cour suprême peut les libérer ou renouveler leur emprisonnement.
Objection « formelle »
L’équipe d’avocats de la Banque centrale, a répondu à la demande des avocats des prévenus en invoquant l’article 285 du code des juridictions pénales, dans le code de la procédure, considérant que la plaidoirie est solide en considération du texte de la loi.
Le président du tribunal a demandé aux avocats des accusés de soumettre un texte écrit sur l’objection formelle à la légalité de la plaidoirie.
Le président de la Cour a également examiné les accusations de détournement de fonds illégal, de dilapidation de fonds, d’échange de devises fortes sans autorisation légale et de participation à la dilapidation de fonds.
Sept accusés
Sept personnes sont accusées dans l’affaire dite de la Banque centrale, dont une employée de la banque centrale, Tebiba Ali N’Diaye, le cinéaste Abderrahmane Ahmed Salem dit (Ahmed Totou), et cinq autres.
Le 10 mai dernier, la Cour suprême a rendu une décision accordant la liberté provisoire à cinq prévenus, et renvoyé les deux autres, Tibiba et Ahmed Salem devant le tribunal chargé de la corruption.
Lundi matin, le tribunal de la corruption a entamé sa première session en interrogeant les deux principaux accusés et le procès se poursuivra pendant quelques jours.
Source : https://alakhbar.info/?q=node/34041
Traduit par adrar info