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Le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Décentralisation et du Développement local, M. Yacoub Salem Vall, a présidé, hier mercredi à N’diago, le lancement solennel de la deuxième édition de la caravane annuelle de sensibilisation à l’impact du changement climatique. Cette initiative majeure, destinée aux populations des zones côtières, vise à renforcer la prise de conscience sur les vulnérabilités environnementales et le rôle crucial des communautés littorales dans la préservation de leurs écosystèmes.
Une caravane pour l’avenir des côtes mauritaniennes
Organisée par l’Association des Maires des Communes Côtières (AMCC), cette campagne itinérante a pour objectif de parcourir systématiquement toutes les communes côtières des wilayas du Trarza, de Nouakchott et de Dakhlet Nouadhibou. Elle constitue un outil de proximité pour éduquer, informer et dialoguer avec les citoyens sur les effets concrets du dérèglement climatique sur leur cadre de vie et leurs activités économiques, souvent liées à la mer et aux ressources naturelles.
Les élus locaux unis pour l’environnement et la cohésion sociale
La cérémonie d’ouverture a été marquée par des prises de parole fortes des représentants des collectivités locales. Le maire de la commune hôte, M. Beidjel Hemeid, a salué cette initiative tout en soulignant l’impérative nécessité de « préserver l’environnement et l’unité nationale », appelant à s’éloigner des divisions et des discours racistes. Un plaidoyer qui place la lutte environnementale dans un cadre plus large de paix sociale et de développement harmonieux.
M. Bamba Deramane, maire de Rosso et président de l’Association des Maires Mauritaniens, a pour sa part loué l’organisation de cette caravane. Il a lancé un appel pressant à tous les habitants du littoral « à préserver au maximum l’environnement national », soulignant la responsabilité collective face à ce patrimoine commun.
Le président de l’AMCC, M. Moussa Abdallahi, a exprimé sa gratitude aux pouvoirs publics, et en particulier au Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour « l’attention particulière » accordée à la zone côtière et à l’environnement. Il a salué les « progrès considérables » réalisés par les municipalités, tout en appelant à intensifier les efforts de protection.
Au-delà des remerciements, M. Abdallahi a formulé des demandes précises pour améliorer les conditions de vie des populations et ancrer cette démarche de sensibilisation : l’approvisionnement en eau potable, le désenclavement des zones reculées, et la transformation future de cette caravane en un « festival culturel et de développement côtier », pérennisant ainsi l’action au-delà de la simple campagne.
Une mobilisation officielle de haut rang
La cérémonie s’est déroulée en présence d’autorités administratives et locales, dont le wali du Trarza, M. Ahmedna Sidebbe, symbolisant l’implication de l’État à tous les échelons. La présidence de M. Yacoub Salem Vall, ministre en charge de la Décentralisation, souligne l’importance stratégique que le gouvernement accorde à l’articulation entre action locale et politiques nationales de développement durable et d’adaptation au changement climatique.
Le lancement de cette deuxième caravane climatique à N’diago marque le début d’un périple essentiel pour la résilience des territoires côtiers mauritaniens. Elle illustre une dynamique partenariale entre l’État, les associations d’élus locaux et les citoyens, indispensable pour construire des réponses durables aux défis environnementaux. Alors que la caravane prend la route, elle porte avec elle un double message : la nécessité de protéger un environnement fragile, et le pouvoir d’agir des communautés locales, premières actrices de leur développement et gardiennes de leur patrimoine naturel.