Les prix de certaines denrées alimentaires ont récemment subi de fortes fluctuations, en raison des effets de la pandémie de coronavirus, qui n’a pratiquement rien épargné des secteurs vitaux, du fait d’un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Dans ce contexte, El-Khadar Ould El Hassen, commerçant au marché connu localement sous le nom de Marché marocain, a déclaré que les prix des denrées alimentaires ne sont pas stables de nos jours, car ils augmentent et baissent sans cesse. Cela est particulièrement vrai pour les denrées de base, tels que le riz, le sucre, les produits laitiers et les huiles. Le phénomène est dû, selon lui, à la loi de l’offre et de la demande, qui à son tour est influencée par les transports, que ce soit par voie aérienne ou terrestre, à un moment où les transactions commerciales sont devenues compliquées en raison de la fermeture des frontières et des routes.
Il a souligné que, concernant les prix des produits de première nécessité, celui du sucre varie entre 9 100 à 9 300 MRO le sac, tandis que le prix du sac riz de bonne qualité se situe entre 7 200 à 7 700 MRO, tandis que le carton de lait longue conservation se situe entre 5 600 et 5 700 MRO.
Mohamed Ould Ahmedou, autre marchand au marché marocain, attribue la disparité des prix des produits alimentaires à l’impact de la pandémie de coronavirus sur le transport des importations, ainsi qu’aux fluctuations monétaires et à la rareté de l’offre des produits laitiers sur le marché.
Selon Sidi Ould Inallah, le prix des légumes est récemment parti à la hausse, en raison de l’offre excédentaire, le prix du sac de pommes de terre allant de 4 500 à 5 000 MRO, et le sac d’oignons se négociant entre 3.900 MRO et 4 000 MRO. Au détail, la pomme de terre coûte 200 ouguiyas le kilogramme, la tomate 185 MRO le kilogramme et la carotte coûte 150 ouguiyas.
Tijani Ould Jibril, marchand de légumes au même marché, n’a pas caché son mécontentement face à la faible affluence des clients, en particulier les restaurateurs, haituellement grands acheteurs de légumes, du fait de la fermeture de leurs restaurants à 20 heures, à cause du couvre-feu.
Au sujet des spéculations sur les prix de certaines denrées alimentaires, en particulier le lait, le directeur général du département Concurrence, au ministère du Commerce, M. Moustapha Ould Ali, a déclaré qu’il y a déjà eu une hausse sans précédent des prix des produits laitiers (importés et locaux), dans la mesure où le prix d’un paquet avait atteint 350 MRO pour les laits Rose, Salma et Dano.
Le ministère a aussitôt convoqué tous les fournisseurs des produits laitiers pour les informer que les prix n’ayant pas changé à l’échelle mondiale, il n’est pas justifié de l’augmenter à l’heure actuelle.
Il a ajouté qu’il a été convenu avec eux que le coût d’achat du carton de 24 paquets est de lait Rose, Salma et Dano 5 500 MRO, soit 230 MRO l’unité auprès de l’importateur ; chez le grossiste et le semi-grossiste, le prix du carton des mêmes produits est de 5 640 MRO, soit 235 MRO, l’unité. Pour le détaillant le prix du paquet est de 250 MRO, avec l’obligation de donner une facture à chaque acheteur, et d’aviser l’administration de la survenue de chaque changement de prix.
Il a ajouté que les équipes du ministère s’efforcent de contrôler les prix et de les stabiliser, et ont procédé à la saisie de 9 tonnes de produits périmés, principalement à Charae Rezgh, à la fermeture de 47 magasins et au paiement d’une amende.
Le directeur a souligné que pour d’autres produits, il y a également eu hausse, notamment le riz local, en raison de facteurs naturels et environnementaux tels que les inondations dans la région du Fleuve et les ravages provoqués par les rongeurs.
Il a souligné le prix élevé du blé et des huiles (notamment le bidon de 20 litres) au niveau international, et a rappelé que la ministre du Commerce avait convoqué tous les fournisseurs de ces produits pour les informer que la hausse des prix au niveau international, si hausse il y a, ne doit pas être répercutée sur le stock actuellement disponible, par conséquent, les prix doivent demeurer inchangés.
En bref, le pouvoir d’achat des consommateurs subit les effets négatifs du Coronavirus et de la volatilité des prix des produits de base, tant au niveau international que national, en raison de la fluctuation de l’offre et de la demande.
Traduit par:
Med Yahya Abdel Wedoud (AMI)