franceinfo avec AFP -Ils demandent "quatre ans de plus". Plus d'un mois après l'élection de Joe Biden, une marée de casquettes rouges "Make America Great Again" a envahi le centre de Washington, samedi 12 décembre. Convaincus de la victoire de leur candidat, le président sortant Donald Trump, ils ont encore dénoncé, sans preuves, des "fraudes massives" à la présidentielle de novembre.
En dépit d'un ultime revers judiciaire la veille à la Cour suprême, brisant les derniers espoirs d'un renversement du scrutin en faveur du président sortant, plusieurs milliers de militants pro-Trump se sont rassemblés sur Freedom Plaza, à quelques encablures de la Maison Blanche. Une foule nombreuse mais néanmoins en recul par rapport aux 10 000 manifestants soutenant le président sortant il y a un mois.
Le président lui-même refuse toujours de concéder sa défaite face à Joe Biden. "Wow ! Des milliers de personnes se rassemblent à Washington pour empêcher qu'on nous vole l'élection", a-t-il salué samedi sur Twitter, avant que son hélicoptère ne survole la foule entonnant l'hymne américain.
Les "Proud Boys" acclamés
Les tensions se sont accentuées à la tombée de la nuit lorsque des manifestants pro-Trump issus du groupe nationaliste Proud Boys et des contre-manifestants antifascistes se sont opposés, avant d'être séparés par la police anti-émeute. Environ 200 membres des "Proud Boys" s'étaient joints dans la journée à la marche, nombre d'entre eux vêtus de treillis et de gilets pare-balles. Leur cortège a été régulièrement acclamé par la foule.
Des rassemblements étaient aussi prévus en Géorgie, Pennsylvanie, dans le Michigan, le Wisconsin, le Nevada et l'Arizona, des Etats décisifs pour l'élection présidentielle du 3 novembre où la campagne Trump a engagé des recours pour tenter, en vain, de faire invalider les résultats du scrutin. Tous les Etats ont formellement certifié leurs résultats, donnant la victoire à Joe Biden, et les grands électeurs doivent enregistrer leur vote lundi pour la valider.