Avec la nouvelle audition par la Commission d’enquête parlementaire du ministre du Pétrole, de l'Energie et des Mines Mohamed Ould Abdel Vettah, au sujet des accords conclus sous sa direction, avec la société indienne "Kalpataru", de nouvelles révélations filtrent sur ce marché qui n’en finit pas d’éclabousser l’ancien chef de l’Etat et ses proches.
La session de la commission de mardi passé a été consacrée au « dépouillement » de deux marchés signés avec la société précitée, dont l’un conclu le 7 février 2017, est d’une enveloppe de 110 millions de dollars tandis que le second, conclu avec Kalpataru le 18 juillet 2019, quelques jours après la victoire de Ghazouani à la présidentielle, mais avant sa prise de fonction, d’une valeur de 40 millions de dollars.
C’est la cinquième fois que le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines Ould Abdel Vettah est entendu par la commission d’enquête parlementaire.
De nouvelles informations font état de la location par la société Kalpaturu d’appartements situés dans un immeuble appartenant à l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et qui abrite aussi l’Impérial Café. Selon ces informations ces appartements seraient loués à deux millions de MRO à l’unité. Il est évident que dés lors qu’une société bénéficiant de marchés publics loue un bien immobilier appartenant à son ministre de tutelle, au premier ministre ou au président de la République il s’agirait d’un conflit d’intérêt patent. Mais si le prix est hors de proportion par rapport au marché de l’immobilier, on pourrait alors parler de corruption déguisée.
Ainsi donc toute la complaisance dont joui cette société s’explique aisément. Elle qui avait exclu ses premiers partenaires contre d’autres proches de l’ancien pouvoir, elle qui avait exclu son premier partenaire saoudien NPW, elle qui avait obtenu son marché de gré à gré et enfin elle qui ne s’accommode guère de la législation mauritanienne surtout en ce qui concerne le transport et l’expropriation des propriétés privées.