L’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz n’est pas allé par quatre chemins pour étaler au grand jour ses clivages avec son successeur, le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani au sujet de la vie politique dans le pays et notamment en ce qui se rapporte à la gestion du parti de l’Union pour la République.
Visiblement énervé et tapant continuellement de la main sur la petite table placée devant lui, l’ancien président a martelé son refus de voir le nouveau président «s’approprier » le parti. «C’est illégal et immoral » a notamment accusé l’ancien président qui dit être revenu de son périple à l’étranger pour «sauver la démocratie » dans le pays.
Ould Abdelaziz, qui a ajouté ne pas vouloir se représenter à une autre élection présidentielle, a notamment indiqué qu’il continuera de mener son combat politique pour reprendre l’UPR par «tous les moyens ».
Cette sortie met au grand jour la détérioration de la relation entre les deux hommes dont le président Ghazouani semblait au moins vouloir sauver la "bonne" apparence. Mais Ould Abdelaziz lui ne lui laisse plus d'autre choix qu'une confrontation "directe".
Plusieurs sources indiquent à ce sujet que les limiers des institutions de contrôle de gestion des deniers publics sont à pied d'oeuvre pour éplucher certains dossiers qui pourraient être compromettant pour l'ancien président accusé de s'être enrichi illicitement au détriment de la collectivité nationale.
Notons que la conférence de presse a été organisée au domicile de l’ancien président et qu’elle a été émaillée par la présence de plusieurs personnes qui protestaient contre l’expropriation de leurs biens sous le régime de Mohamed Ould Abdelaziz.