Le projet « Accès à la justice & Genre » au profit des villes de Nouakchott, de Nouadhibou, de Zouerate et Kiffa, a été lancé, ce mercredi 13 novembre,dans un réceptif hôtelier de la capitale.
Financé par la coopération espagnole (AECID), ce projet, d’une durée de 4 ans, sera mis en œuvre par Terre des Hommes et l’Association des Femmes cheffes de familles (AFCF). Il ambitionne de « garantir l’accès à la justice pour les enfants et les jeunes en contact avec la loi, prévenir la radicalisation et la violence, notamment contre les femmes et les filles. »
Ficelé et lancé à l’heure où les violences contre les femmes et les enfants prennent une ampleur inquiétante, ce projet va permettre donc aux enfants d’accéder à une justice restauratrice, de mettre à contribution les mécanismes communautaires de prévention de la violence et de règlement des conflits, de contribuer à la lutte contre la violence basée sur le genre. Le tout passe par la prise en compte du pluralisme légal offrant une alternative à la détention et respectant les droits des enfants, la promotion des mesures non préventives de liberté et enfin la défense des droits des femmes.
Pour y parvenir, Terre des hommes et AFCF se sont engagés à mettre en œuvre une approche innovante pour répondre aux besoins d’un système spécialisé, protecteur et restaurateur visant la réhabilitation et la réinsertion de l’enfant dans la société. Le projet mobilisera l’ensemble des acteurs de la justice, tant moderne que traditionnelle pour proposer des mesures de déjudiciarisation (médiation pénale) et des alternatives à la détention (travaux d’intérêts généraux).
Prenant la parole à cette occasion, Madame Aminetou Mint Moctar, présidente de l’AFCF s’est réjouie du lancement de ce projet, fruit de la coopération entre son organisation et les partenaires, AECID et Terre des Hommes. Elle s’est engagée au nom d’AFCF, à ne ménager aucun effort pour la réussite de ce projet parce que répondant aux besoins urgents de justice des femmes et des enfants. Elle a rappelé les efforts que mène l’AFCF depuis des années pour lutter contre les violences, en collaboration avec les structures concernées de l’état. Elle a indiqué que nous avons le devoir de protéger les enfants en leur garantissant la justice afin de bien préparer l’avenir de notre beau pays.
De son côté, le représentant de Terre des Hommes, après avoir rappelé les chiffres sur la détention des enfants et les violences contres les femmes, n’a pas manqué d’interpeler l’assistance en disant qu’une société qui ne protège pas ses enfants hypothèque son avenir. Il a passé en revue les actions de son organisation et les bons rapports qu’elle entretient avec ses différents partenaires : état, Ongs internationales et société civile mauritanienne. Le diplomate s’est dit confiant parce que l’actuel ministre de la justice connaît le domaine et a travaillé avec ses différents partenaires.
Le représentant de la coopération espagnole a insisté, quant à lui, sur l’urgence qu’il y a à protéger les enfants et les femmes victimes de violences. Le diplomate espagnole a réitéré l’engagement de l’AECID à accompagner le projet et le gouvernement pour atteindre son objectif.
Enfin, en donnant le coup d’envoi du projet, le secrétaire général du ministère de la justice a rappelé que la justice occupe une place prépondérante dans le programme du gouvernement. Rapprocher la justice des justiciables et apporter une aide judicaires aux nécessiteux constituent des axes majeurs de cette politique, a précisé le secrétaire général.
Au terme des échanges de discours, les participants ont suivi un exposé débat sur les grands axes du projet, sa stratégie, son approche et les modalités de sa mise en œuvre.
La cérémonie s’est déroulée en présence des Sg des ministères de l’Intérieur et MASEF.
Le Calame