Au-delà de la clameur publique portée par les réseaux sociaux, ce sont désormais les partis politiques qui semblent vouloir revendiquer que toute la lumière soit faite sur les années de gestion de l'Etat sous les deux mandats successifs de l'ex-président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ainsi, réuni en session ordinaire du 16 au 19 août derniers, pour faire l’évaluation de sa participation à l’élection présidentielle 2019, le Bureau Exécutif de l’Union des Forces de Progrès (UFP-opposition), a émis une résolution réclamant «un audit sérieux» des différents organes de l'Etat mauritanien, après le changement de pouvoir dans le pays.
Cette réclamation est formulée à travers un communiqué publié hier, mercredi 21 août. Cette déclaration de l’UFP évoque des faits liés à «une dilapidation des biens publics, qui nécessite l’organisation d'un audit sérieux et d’une enquête approfondie».
Les alliés de Mohamed Ould Maouloud, leader de ce parti de l'opposition mauritanienne, évoquent «des actes de malversation, de corruption et de prévarication» ayant fait l’objet de dénonciations récurrentes dans la presse.
Ce parti met ainsi la pression sur le nouveau président de la République, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, qui a prêté serment le 1er août dernier.
Le désormais ex-président et le nouveau chef de l’Etat, tous deux officiers retraités de l'armée mauritanienne, sont liés par des liens d'amitié depuis une quarantaine d’années.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya (Le360.ma)