31 juillet 2019, DAKAR / GOMA - Un an après la découverte d’un premier cas d’infection par la maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), l’épidémie de fièvre hémorragique n’est toujours pas maîtrisée.
Alors que l’épicentre de l’épidémie s’est d’abord déplacé de la zone de Mabalako vers celle de Béni puis Katwa, ALIMA (The Alliance for International Medical Action) est mobilisée sur le terrain depuis août 2018 et assiste depuis mai 2019 a une nouvelle flambée de l’épidémie dans les zones précédemment touchées.
Les équipes ALIMA sont submergées
Présente dès le déclenchement de l’épidémie, ALIMA gère deux Centres de Traitement Ebola (CTE) qui accueillent un grand nombre de cas confirmés. Depuis août 2018, ALIMA a pris en charge dans l’ensemble de ses centres 5284 patients. Sur569 patients confirmés pour la maladie Ebola, 277 ont été guéris. Ces deux dernières semaines, ALIMA, a dû fortement augmenter sa capacité de prise en charge dans l’un de ses deux centres de traitement Ebola. À Béni, ALIMA n’a jamais admis autant de patients malades d’Ebola. Plus de 60 patients confirmés pour la maladie Ebola y sont actuellement hospitalisés.
ALIMA, acteur majeur de la réponse grâce à l’innovation
Au total, depuis un an, 2671 personnes ont été diagnostiquées porteuses du virus Ebola, parmi lesquelles nous déplorons 1790 décès selon l'OMS.
Pour ALIMA, une Alliance de médecins africains qui transforment la médecine humanitaire, l’intensification de la lutte contre l’épidémie passe aussi par le développement de stratégies innovantes pour soigner les patients et accroître leurs chances de survie.
Depuis le début de cette épidémie, ALIMA a pu soigner les patients infectés en utilisant les CUBEs (Chambre d’Urgence Biosécurisée pour Épidémies), une innovation conçue pour faciliter les soins aux patients atteints de maladies hautement contagieuses comme Ebola. Grâce à ce dispositif, les soignants et les hygiénistes, qui sont les personnels les plus exposés, ne doivent plus systématiquement s’équiper de combinaisons de protection pour prodiguer les soins aux malades. Ces unités individuelles transparentes humanisent aussi l’hospitalisation des malades en leur permettant de rester en contact visuel et auditif avec leurs proches. Au total, depuis un an, 24 CUBEs ont été mis en place.
ALIMA se veut également une organisation pionnière dans l’utilisation et l’évaluation de traitements prometteurs. De nouveaux protocoles de soins médicamenteux ont été initiés dès les premiers jours de l’intervention d’août 2018, en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Institut national de recherche biomédicale de la RDC, l’Organisation mondiale de la santé et le National Institute of Allergy and Infectious Diseases.
Depuis le 20 novembre 2018, ALIMA mène un essai clinique, porté par l’Institut national de recherche biomédicale, au CTE de Beni, pour évaluer l’innocuité et l’efficacité de ces thérapies. Les conclusions de ces essais devraient être très prochainement disponibles.
Agence 35°Nord
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