Selon des informations encore officieuses, la Nouvelle Banque de Mauritanie, inaugurée en juillet 2014, traverserait une zone de turbulence marquée par son exclusion de la compensation de la Banque centrale de Mauritanie.
Lancée par un transfuge de la BMCI, Abdel Baghi Ould Ahmed Bouha, en partenariat avec Zein El Abidine (ZEA), Mohamed Limam Ould Bénné et Ould Wedady ainsi qu’un groupe français, la NBM se voulait au départ une banque islamique. Mais très vite, le partenariat volera en éclat quand Zeine El Abidine et Ould Benna, suivi par Lemar Ould Weddady se séparent du groupe. Si la sortie de Lemar Ould Weddady se fait conciliante celle de Zein El Abidine -beaucoup se demandent d’ailleurs s’il n’était actionnaire que par procuration- réclame sa mise et ses dépôts rubis sur ongle pour lancer la BMI. Une banque commerciale.
La séparation est couteuse en capital et en trésorerie pour la NBM. L’expansion de la banque est ainsi freinée avant même l’essor attendu. Cette situation,serait à l’origine des comptes structurels débiteurs que la NBM n’honorerait plus à temps alors que les recettes de pêche souffrent des l’intermittence du secteur qui ont impacté toute la profession.
Malgré les déconvenues Abdel Baghi Ould Ahmed Bouha -la rumeur est-elle entretenue à dessein contre lui- continue cependant à surmonter le coup de grisou provoqué. Mais il ne peut empêcher la Banque de sortir du réseau de compensation de la BCM.
500 emplois sont cependant sous la menace directe de cette situation sans oublier les déposants ou encore les actionnaires fidèles.
Malgré donc la mauvaise pub que lui fait cette rumeur, la NBM ne semble pas avoir de problème de solvabilité mais pâtirait par contre d’une destructuration conjoncturelle de son portefeuille.
Alors va-t-on laisser périr une autre Banque, sans sourciller ? Le patron de la NMB pourra-t-il sacrifier des ressources et revenir à une stratégie commerciale prudente et plus probante ?
JD