Décidément ! Cette période préélectorale est bien mouvementée pour les travailleurs mauritaniens. Après la grève des employés de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) et de Kinross Tasiast, c’est autour des médecins d’entrer dans la danse.
En effet, les blouses blanches de la localité de Zouerate ont manifesté, lundi 29 avril pour demander l’application du protocole d’accord signé avec le ministère de la santé.
Les « contestataires » ont fait savoir que leur ministère de tutelle n’a pas respecté ses engagements notamment l’augmentation de 50% des salaires du mois d’avril.
Ils dénoncent également le non-paiement des indemnités d’éloignement depuis 3 mois et celles du risque suspendues depuis 2016.
À noter que, les syndicats des médecins spécialistes et généralistes de Mauritanie ont entamé l’année dernière, des séries de grèves pour réclamer essentiellement de meilleures conditions de travail et la hausse des salaires. Des rémunérations jugées trop bas comparé à ceux des autres pays africains.
Par la suite un compromis a été trouvé entre les deux parties (ministre et les travailleurs) sur certains points de leurs revendications.
De l’avis de certains observateurs, au fur et à mesure que la date butoir approche (élections présidentielles du 22 juin prochain), les syndicalistes n’hésiteront pas à réactualiser et à mettre sur la table certains dossiers en cette période préélectorale favorable aux demandes.
Ibrahima Junior Dia (Les Mauritanies)