L’Association mauritanienne de protection du consommateur (AMPC) a affirmé, vendredi, que les prix des matières de première nécessité ont connu des hausses inquiétantes au cours des dix dernières années.
Ce constat a été établi sur la base d’un suivi des prix au niveau des marchés de vente en gros dans le centre-ville à Nouakchott, a précisé l’AMPC dans un communiqué.
L’association a souligné que le prix du riz, notamment celui de bonne qualité, est monté de plus de 80% alors que ceux du sucre et du lait ont augmenté respectivement de 25% et 14%.
L’AMPC a par ailleurs considéré que les programmes gouvernementaux n’ont eu aucun impact sur le recul des prix, y compris le programme Emel basé sur la subvention limitée de certains produits.
Elle a appelé à la prise de mesures urgentes pour faire face à cette envolée des prix et juguler ses causes directes comme « le monopole, les taxes douanières, l’effondrement du pouvoir d’achat, l’anarchie dans l’importation et la cherté des hydrocarbures ».
Le communiqué a en outre appelé à généraliser la subvention gouvernementale pour englober tous les produits de consommation « comme en est le cas dans les pays voisins ».
Une telle subvention doit en priorité concerner le lait et la viande, a-t-il préconisé, rappelant qu’en Mauritanie, les consommateurs des produits animaux et leurs dérivés sont majoritaires.
D’autant plus, a souligné l’AMPC, que de grandes parties du pays souffrent de la sécheresse qui sévit depuis quelques années en compliquant davantage la situation.
MOO/te/APA via cridem