Ventes d’armes dans le monde: Le bonheur des uns fait le malheur des autres | Mauriweb

Ventes d’armes dans le monde: Le bonheur des uns fait le malheur des autres

mar, 12/03/2019 - 11:00
photo lobservateur

Les ventes d’armes vont crescendo avec la multiplication des conflits armés dans le monde. Si les pays exportateurs Usa, Russie, France, Allemagne et Chine font des affaires avec ce commerce, dans les pays importateurs ses armes font des victimes par milliers.

Selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), publié le 11 mars 2019, le Top 5 des principaux exportateurs d’armes au monde durant la période 2014-2018 sont les Etats-Unis et la Russie en haut du classement, aux côtés de la France, l’Allemagne et la Chine. A eux seuls, ces cinq pays ont vendu 75% des armes dans le monde ; les Usa et la Russie effectuant 57% des ventes. Il va de soi que la palme des importations pendant cette période a été destinée au Moyen-Orient avec les nombreux conflits nourris dans cette région et une course effrénée vers l’acquisition des moyens de destruction. Les pays du Proche et Moyen Orient ont ainsi doublé leur volume d'importations d'armes ces cinq dernières années, l'Arabie saoudite ayant connu une hausse de 192%.

Si dans ce hitparade meurtrier, la Russie, qui continue de livrer 48 pays, est en baisse de fourniture, « la part de marché des Etats-Unis dans les ventes d’armes a augmenté de 6 %, tandis que la France a connu la croissance la plus remarquée des ventes avec 43 %, suivie par l’Allemagne (13 %) et la Chine (2,7 %) » souligne le rapport.

Le Maghreb n’est pas en reste et l’Allemagne reste le premier fournisseur en armement majeur de l’Algérie et d’Israël.

En Afrique subsaharienne, le Nigéria caracole en tête alors que le voisin sénégalais est entré de plains pieds dans le Top 5 des plus grands acheteurs d’armes.

Cette course à l’armement au détriment des besoins de développement économique et social dans nos contrées est souvent ravivée par les fournisseurs eux-mêmes soupçonnés de vouloir écouler leur marchandise mortelle quand certains d’entre eux ne s’en servent aussi pour faire main basse sur les richesses des pays.