La coalition des partis de l’opposition est sur le point de trancher son probable choix à la présidentielle prochaine entre un candidat externe (Sidi Mohamed Ould Boubacar) ou un candidat issu de ses rangs (Mahfoud Ould Bettah).
Les partis de l’opposition ont pris rendez vous le dimanche 10 mars pour entériner le choix que les structures de leurs formations politiques auront fait puisque ces partis ont décidé de leur transmettre le dossier de candidature de deux postulants pour examen.
Selon Salek Ould Sidi Mahmoud, vice-président de Tawassoul et son porte-parole : "la coalition électorale de l’opposition n’a reçu de noms candidats en interne que celui de Mahfoud Ould Bettah, président de la Rencontre Démocratique en plus de du député Birame Dah Abeid qui s’est déclaré candidat au nom du parti Sawab. Tout comme la Coalition n’a reçu de l’extérieur que la candidature de l’ancien premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar".
Selon Ould Sidi Mahmoud, "la tendance générale au sein des partis de la coalition de l’opposition penche en faveur d’un candidat externe".
Dans un communiqué publié il ya quelques jours, le parti Tawassoul a exprimé son attachement à l’unité de toute l’opposition à travers le choix consensuel d’un candidat qui pourrait véritablement faire face à celui proposé par la majorité. Pour cela, explique le communiqué, les structures des partis doivent procéder à bien choisir entre Sidi Mohamed Ould Boubacar et Mahfoud Ould Bettah en toute objectivité.
De son côté, le président de l’Union des Forces du Progrès, Mohamed Ould Mouloud, président actuel du Forum a déclaré à Al Akhbar : « La position de la Coalition des partis de l’opposition est passée par trois étapes. Il ya eu d’abord celle de la recherche d’un candidat interne. Une option qui a été rejetée par Tawassoul. A cause de ce refus, l’UFP a renoncé à présenter un candidat par souci de conserver l’unité de l’opposition ».
Ould Mouloud a précisé cependant que la majorité des partis de l’opposition sont en faveur d’une candidature externe. Le président de l’UFP a exprimé son espoir en vue d’un accord général des partis de l’opposition sur un candidat unique à travers la levée de Tawassoul de ses réserves sur la possibilité d’une candidature interne et celle du RFD, de l’UNAD et de la RD de leurs appréhensions sur la possibilité d’une candidature externe.
A peine trois mois de l’élection présidentielle de 2019 et l’opposition peine encore à désigner un candidat qui va essayer très difficilement de se faire élire au détriment de celui du pouvoir. Les dizaines de jours qui restent suffiront-ils à l’opposition pour la confection d’un programme de gouvernance qui va convaincre les Mauritaniens à choisir l’alternance ? Et l’argent pour faire la campagne !
Comment cette opposition qui tergiverse encore sur le choix d’un candidat unique va-t-elle trouver les centaines de millions voire milliards qu’il faut pour battre campagne ? Autant de questions auxquelles il faut bien réfléchir…à temps.
Le fichier électoral, la CENI, l’usage des moyens de l’Etat, le rôle de ses institutions, notamment le ministère de l’intérieur et de la décentralisation et de sa fameuse direction politique, les administrations territoriales, les notabilités, le vote militaire, les observateurs nationaux et internationaux et leur implication dans les opérations de vote entre autres garanties sans lesquelles rien n’est aussi moins sûr.
Le Calame