Le congrès de l’Union pour la République, principal parti de la majorité présidentielle pourrait être reporté au lendemain de présidentielle de juin prochain, indiquent des sources proches de cette formation. Et pour cause, la crainte de voir ce congrès accentuer, voire exacerber les divisions apparues, récemment au sein de la majorité.
Les uns et les autres ont fortement divergé autour de la question du 3e mandat pour l’actuel président, et la marginalisation de certains pans au sein des instances du parti pourrait leur servir de prétexte pour quitter le navire en cette période où le parti a besoin d’un vaste consensus autour de son candidat, en l’occurrence, le général Ghazwani.
Il n’est un secret pour personne que les congrès et campagnes d’implantation de l’UPR se sont toujours transformés en foire d’empoignes au cours desquelles, les différents segments se livrent de véritables batailles de positionnement.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les réunions du bureau politique et du conseil national de ce parti /Etat ont jusqu’ici été transformés en congrès, pour justement éviter d’étaler au grand jour, les querelles qui rongent le parti de l’intérieur et pour prendre ou entériner certaines décisions.
En cas de report, croient certaines confidences, l’investiture d’Ould Ghazwani pourrait se faire à travers une grande cérémonie, le 23 février, à laquelle prendront part des chefs d’Etat de plusieurs pays et d’organisations internationales. Le palais s’activerait sur les invitations à lancer et le dispositif logistique à prendre. La date parait très serrée quand même.
La tenue du congrès après la présidentielle pourrait permettre à Ould Abdel Azizde postuler à la présidence de ce parti, une hypothèse avancée depuis qu’il a laissé entendre ses intentions de continuer à peser sur la scène politique, voire se présenter à la présidentielle de 2024. D’ici là le vent aura déplacé beaucoup de dunes de sable.
Par ailleurs, l’UPR ne n’entend donc pas offrir l’occasion à l’opposition, toujours en quête d’un candidat unique, de profiter de ses divisions pour mettre en mal son candidat. Car même si le dauphin désigné semble bénéficier d’un aura au sein de l’armée et de la majorité présidentielle, l’opposition et une grande frange de l’opinion n’hésitent plus à exprimer leur ras-le- bol des kakis qui régentent le pays depuis 1978, avec les conséquences fâcheuses que l’on connait. Basta, tonnent certains !
Le Calame