La première session parlementaire ordinaire de la présente législature s'achève le jeudi 31 janvier 2019, dans une atmosphère tendue du fait de multiples entraves à l'exercice de leur mandat par les parlementaires et par certaines violations de la constitution et des lois qui ont émaillé cette session.
On se souvient, en effet que le démarrage de cette session avait été ajourné de façon tout à fait illégale, ce que nous avions dénoncé en son temps. Plusieurs violations de la loi ont également été notées qui ont bafoué le règlement intérieur de l'assemblée.
Les députés ont été empêchés à maintes reprises, de poser les vrais problèmes des citoyens notamment en matière de sécurité d'enseignement, de santé, de chômage mais aussi des dossiers relatifs à la corruption et à la gabegie et aux droits de l'homme.
A chaque fois, on invoquait, que l'intervenant était sois-disant hors sujet en plus de la limitation du temps de parole (3 minutes étaient accordées à chaque intervention) indépendamment de la nature du sujet évoqué de son importance et de sa complexité.
C'est pourquoi l'Alliance des députés de l'opposition démocratique annonce :
- Sa décision de boycotter les séances de clôture qui sont viciées par la violation du règlement intérieur de l'assemblée et par l'obstruction faite aux parlementaires quand ils veulent poser les préoccupations des citoyens et par la limitation du temps de parole.
- Informons l'opinion publique que malgré ces conditions défavorables nous sommes parvenus à poser les problèmes des citoyens et à formuler les propositions et des solutions adéquates dans l'indifférence passive des départements ministériels interpellés.
- Que nous avons interpellé les différents représentants du gouvernement depuis le début de la session et que nos doléances n'ont pas été transmises en temps opportun.
- Que nous avons voté en faveur de certains projets de loi qui nous paraissaient aller dans le sens des intérêts des citoyens et contre d'autres que nous avons jugés négatifs et coûteux pour le contribuable sans verser ni dans la complaisance passive, ni dans le rejet systématique des sujets de loi.
-Que nous avons proposé des amendements à la loi de finances 2019 relatif à l'enseignement, à la santé, aux routes, entre autres, qui ont été systématiquement rejetés, de même nous avons réclamé, l'ouverture d'enquêtes sur des affaires de corruption, de faillites de certaines sociétés et de licenciements abusifs de travailleurs.
Jamais nos réclamations n'ont été traitées, ni prises en compte.
- Que nous réclamons que soit facilité au député l'exercice de leur rôle de contrôle de l'action gouvernementale, que leur soit accordé un temps de parole suffisant pour leur permettre de s'acquitter convenablement de leur mission.
- Proclamons notre détermination à maintenir le boycott des séances jusqu'à nouvel ordre.
Nouakchott, le 31 janvier 2019
L'alliance des députés de l'opposition démocratique