Plusieurs centaines d’écoliers dans différents quartiers de Nouakchott ont été surpris de voir, ce matin, du mercredi 23 janvier, leurs écoles fermées par des services des impôts du ministère des finances et de l’économie, a-t-on appris de bonnes sources.
Même état chez certains parents d’élèves qui au moment de quitter chez eux pour se rendre au travail, ont vu leurs enfants venir. « Comment peut-on concevoir cette mesure alors que le président a appelé les parents le 9 janvier courant, à orienter leurs enfants vers l’enseignement qui est la base du développement et de l’émancipation des peuples », martèle un parent d’élève.
Très affectée, Mahjouba, mère de quatre enfants dans une école privée à Toujounine (Nouakchott-Nord), se demande "comment faire devant cette situation alors que les établissements publics n’ont suffisamment de places pour accueillir tous les enfants".
D'ailleurs, elle s'est demandée est-ce que le président Mohamed Ould Abdel Azizest au courant de cette décision qui pourrait provoquer la déperdition scolaire et la délinquance juvénile.
Du côté de certaines écoles privées, interrogé un responsable déclare que les autorités du pays n’ont pas tenu compte de la situation générale de toutes les écoles avant de fixer les montants des impôts.
Des écoles ont été fermées ce mercredi et d’autres à Arafat (Nouakchott-Sud) ont reçu des avis signifiant qu’elles doivent payer avant le vendredi 25 janvier, sinon elles verront des cadenas placés sur leurs portes, précise-t-il.
Et celui-ci de dire que face à cette décision première du genre dans l'histoire du pays, la coordination des écoles privées au niveau du syndicat a fustigé cette mesure. Et selon des informations qui nous sont fournies par certaines sources particulières, des écoles comptent aller en grève, dès demain, jeudi, en attendant qu’une solution consensuelle soit trouvée entre les deux parties.
Les écoles situées dans les quartiers périphériques se retrouvent à la fin de chaque année scolaire avec des situations financières difficiles, explique-t-il.
Du côté des services de la direction générale et des représentations départementales des impôts nous avons essayé à maintes reprises de recueillir des explications auprès de certains responsables, mais en vain.
Alors, les prochains jours édifieront sûrement les parents et leurs enfants !
Tawary via cridem