Les membres du G5, un groupe d’États et d’institutions internationales partenaires de la République centrafricaine, expriment leur forte préoccupation face à la récente vague de violence qui a affecté les populations civiles centrafricaines dans plusieurs localités du pays, notamment à Batangafo, Bangui et, tout récemment, à Alindao. Le G5 tient à exprimer sa solidarité avec les victimes de ces atrocités et leurs familles.
Le G5 condamne avec la plus grande fermeté ces violences à caractère intercommunautaire qui ont coûté la vie à de nombreux Centrafricains et fait plusieurs blessés. Le G5 s’insurge contre les attaques ciblant les sites de déplacés et les lieux de culte, et leur destruction systématique.
Ces violences peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, passibles de poursuite devant les juridictions nationales et internationales.
Il est de la responsabilité du Gouvernement de la République centrafricaine, avec l’appui de la MINUSCA, d'entreprendre des enquêtes rigoureuses visant à établir la responsabilité des auteurs de ces crimes.
Le G5 appelle la communauté centrafricaine et les acteurs politiques à se garder de toute tentative d’instrumentalisation de ces violences. Le Groupe appelle également à la vigilance et souligne la nécessité pour tous les acteurs, nationaux et internationaux, de demeurer unis dans leur engagement à résoudre la crise centrafricaine à partir de ses causes profondes.
Le G5 tient à souligner qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise centrafricaine. Il exhorte tous les protagonistes à s'engager résolument dans un dialogue franc et inclusif, donnant toute sa place aux femmes, et conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Un tel dialogue, dans le cadre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, représente la seule voie idoine vers une paix durable.
Le G5 renouvelle sa profonde solidarité avec le peuple centrafricain meutri et son engagement à accompagner le Gouvernement centrafricain dans ses efforts de résolution pacifique de la crise et de relèvement national.
Bangui, le 25 novembre 2018